Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/164

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Mlle. Lancy.

Et vous nous abandonnez, vous notre libérateur !… Encore quelques momens… De grace…

Lancy, avec tendresse.

Crains, ma fille, crains de faire perdre à ton pere, en un seul jour, trente années d’honneur. Je cede au devoir ; cedes-y à ton tour. Epargne-moi tes larmes, ou répands-les sur cette malheureuse cité. Et vous, mes amis, barricadez-vous, & mettez vos provisions à l’abri du soldat féroce. On lui a donné le droit de dévaster, & vous ne pouvez réprimer le désordre affreux qu’il exerce en vos propres murs… Ah ! revenez au bon roi ; je vous y exhorte au nom de la paix… Adieu. Puissiez-vous m’entendre ! (Il sort avec l’officier, & l’on ferme la porte que l’on barricade ensuite.)