Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/170

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Un autre Suisse.

Oui, oui, te dis-je… Je les ai vus entrer tous deux ; ils portoient du pain sous leurs manteaux ; c’étoient deux officiers… Je les aurois bien attaqués, mais j’étois seul alors.

Un autre Suisse.

Bon ; furretons… Visitons tous les coins & recoins.

Un autre Suisse.

Suivez-moi, vous, dans cette autre chambre… & que rien n’en sorte. (Mad. Hilaire grand’-mere est à la porte de cette chambre ; un Suisse la renverse.)

Passons, passons, voyons par-tout.

Hilaire pere, relevant sa mere.

Inhumains ! qui ne respectez point la vieillesse, est-ce à notre vie que vous en voulez ? Je suis désarmé. Satisfaites votre rage.

Mad. Hilaire.

Lâches brigands ! qui désolez la ville au lieu de la défendre, est-ce pour de pareils attentats qu’on vous a payés ? Sont-ce là les