Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/191

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Hilaire pere.

Et qu’avez-vous entendu ?

Mad. Hilaire grand’-mere.

Ici, à cette place même, je les ai entendus profaner la religion qu’ils professent.

Hilaire pere.

Eux ?…

Mad. Hilaire grand’-mere.

Ce sont des monstres, vous dis-je… L’aveu d’une cabale infernale est sorti de leurs bouches. Ils ne me savoient pas si près d’eux, les traîtres !

Hilaire pere.

Ah ! que m’annoncez-vous ?… Se peut-il !… Non…

Mad. Hilaire grand’-mere.

Leurs complots sont horribles & ténébreux, te dis-je, & je n’exprimerai qu’imparfaitement jusqu’où ils osent aller. Ce sont des fourbes qui se servent de ce qu’il y a de plus sacré au monde, pour étayer leur perverse ambition. Leurs discours m’ont fait frémir : ils annoncent des cœurs atroces