Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/192

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& capables de tout enfreindre. Je leur ai peint, dans la premiere chaleur du ressentiment, toute l’indignation que leur fourberie abominable m’inspiroit ; & dans leur lâcheté, ils n’ont su que menacer.

Hilaire pere, avec la plus grande surprise.

Vous menacer, ma mere… vous menacer !… Qu’entends-je !…

Mad. Hilaire grand’-mere.

Et non me délivrer d’une vie dont je sens tout le fardeau.

Hilaire pere.

En croirai-je ce que vous me dites ?…

Mad. Hilaire grand’-mere.

Douterois-tu de ce que ta mere te dit ? T’a-t-elle jamais trompé ? Ouvre les yeux ; il en est tems encore… Je les ouvre assez-tôt pour t’éclairer… La vérité est sur mes lèvres avec le dernier soupir.

Hilaire pere, les yeux au ciel.

Dieu ! guide-moi… Est-ce la vérité que j’entends ?