Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/198

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Mad. Hilaire.

Il te reste une épouse, un fils : supporte la vie pour eux.

Hilaire pere, après un long silence, s’éloignant du corps de sa mere.

Vous l’exigez… Rendons-lui les derniers devoirs, & quittons cette ville. Je me souviendrai de ses dernieres paroles. Elle ne seront pas vaines… Je me rends à vous, mes enfans. Oui, soyons royalistes… (Sa famille le presse dans ses bras, avec les témoignages de la reconnoissance. Levant les mains au ciel & contemplant sa mere.) Je ne t’entendrai donc plus, ô femme respectable, ô bonne mère !… Tu meurs dans ce calme paisible qui n’appartient qu’à la vertu. Et moi, la douleur, la honte, le regret d’avoir été abusé, toutes les passions tristes, pénibles, agitent mon ame… Je me trouvois si heureux d’avoir encore ma mere, de lui payer mon tribut de respect et d’amour ! Je me flattois de l’accompagner de mes soins dans une vieillesse encore plus