Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/206

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là qu’un Dieu t’attend ! Ce Dieu que tu blasphèmes, jugera qui de nous aura mieux suivi les saintes lois qu’il a données aux hommes. Tu oses faire de l’Être suprême le ministre obéissant de tes fureurs ; & lorsque la mort, malgré toi, secourable aux malheureux, te dérobe & t’enlève tes victimes, tu voudrois l’établir bourreau éternel de tes vengeances ! Tu le confonds donc avec les monstres vils qui te servent & t’environnent !… Va, si tu ne trembles point devant son œil ouvert, tu n’en ressentiras pas moins le poids redoutable de sa justice.

Aubry.

Délivrez-moi de ces huguenots. Plongez-les dans les plus affreux cachots, & que mes ordres soient exécutés en tout point. (On entraîne Hilaire, sa femme & Mlle. Lancy.)

(On enleve le corps de la vieille ; & les satellites, en l’enlevant, se disent entr’eux :)

A la voirie ; c’est une damnée ; à la voirie.