Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/209

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sainte Genevieve, qui fait tomber de la pluie dans la sécheresse, & qui à plus forte raison doit empêcher le Béarnois d’entrer dans Paris… Tes larges épaules ployoient sous le faix… Reprends des forces, pour reporter demain la patronne… Elle ne sauroit manquer de faire le miracle qu’on lui demande[1].

Un autre Ligueur.

Je suis tout en eau… J’ai assez crié dans les rues de Paris contre le roi de Navarre, pour boire un coup.

Louchard.

J’ai exhorté tout le monde à faire un massacre général des royalistes, & à dire que le paradis seroit ouvert à tous les exécuteurs de cette bonne œuvre ; mais chaque jour il y a du relâchement dans la foi… Il fut un temps où l’on auroit servi avec plus de zele la sainte union. Qu’en dis-tu, Anroux ?

  1. On fit des processions où la châsse de sainte Genevieve fut portée, pour obtenir par son intercession la délivrance du Béarnois.