Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/249

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Lancy, se précipitant avec sa suite dans le cachot.

Je la retrouve, ma fille… Je viens assez à tems… La joie me suffoque. (A sa suite.) Aidez-moi à soulever, à briser ses chaînes… Je ne puis parler.

(Cet endroit de la prison se remplit de prisonniers délivrés & de soldats libérateurs. On a enfoncé toutes les portes. Ils s’embrassent. On entend à différens intervalles les cris de : Vive Henri, vive Henri ! mêlés du bruit des tambours & des trompettes.)
Prisonniers et Soldats, s’embrassant dans la prison avec ame.

Mon ami… Mon frère… Mon cousin… Mon oncle… Mon bienfaiteur…

(Lancy avec sa fille, Hilaire avec sa femme, forment sur le devant de la scene un tableau muet & touchant. Les soldats les portent sur les bras. Ils sont immobiles de saisissement.) (Après un repos.)