Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans les combats, se brisera contre le glaive de la parole que nous armons du haut des chaires. Les esprits seront terrassés ; dociles à nos impressions, ils n’agiront plus que conformément à nos volontés ; après tout ce qui s’est fait, on peut tout se promettre ; nous dicterons à l’impétueux Boucher le texte de quelques sermons ; avec une octave il fera perdre à Henri le fruit de deux batailles. Il a embrasé les cerveaux à S. Méry ; & en sortant de là, le peuple va quelquefois plus loin qu’on n’auroit su le prévoir… Tout autres que nous seroient épouvantés de tels succès.

Aubry.

Comme nous nous réjouirons, quand une fois la sainte ligue aura chasse les Bourbons ! Rome nous devra beaucoup, & s’acquittera magnifiquement selon le profit que nous lui aurons fait faire[1]… Aldobrandin n’est

  1. C’est ce même Aubry qui, après la mort de Sixte-Quint, dit publiquement en chaire : Dieu nous a délivrés d’un méchant pape ; s’il eût vécu