Page:Mercier - La Destruction de La Ligue, ou la réduction de Paris, 1782.djvu/91

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pas si rusé que Sixte-Quint, & consentira de bonne grâce à partager. Landriano m’a promis pour ma part une place éminente…

Guincestre.

Mon cher Aubry, sans l’espoir d’une fortune élevée & qui nous fasse dominer le vulgaire, qu’aurions-nous besoin de nous intéresser à ce grand changement ? & que nous importeroit au fond que tel ou tel homme vînt à remplir le trône ? Tous les chefs de la ligue marchent à des intérêts particuliers, & les noms de patrie & de religion ne sont plus que pour les esprits crédules du peuple. C’est un beau morceau à vendre ou à démembrer que la couronne de France. Qu’en pensez-vous ?

Aubry.

Une aussi belle opération ne s’offre pas toujours.

    plus long-tems, il eût fallu prêcher dans Paris contre le souverain pontife. C’est que le pontife, sur la fin de ses jours, avoit refusé de secourir la ligue.