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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/102

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& ne lui ôtoit rien de ses ressources.

Combien les médecins ne doivent-ils pas aux empiriques ! Tandis qu’ils se consument en systêmes, ceux-ci, par la tradition & l’expérience, ont des remedes qui, en guérissant, déconcertent la vaine érudition des facultés.

Ils ont lâché le pied devant le défi solemnel que leur a porté le docteur Mesmer. Après ce refus, ils auront du moins la pudeur de garder le silence sur les opérations inconnues de leur adversaire, & d’attendre du tems ce qu’il doit prononcer à cet égard. Mais, quelle que soit l’issue, ils auront toujours à se reprocher de n’avoir pas été au-devant d’une découverte utile, ou de n’avoir pas démontré l’erreur, lorsque le cri général les y invitoit, & lorsque leurs invectives, leur emportement & leur fureur contre l’auteur de la découverte exigeoient une sorte de justification publique.

Ils ont mieux aimé persécuter un de leurs confreres, qui leur disoit modestement, j’ai