Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome II, 1782.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 103 )

haute sagesse ; & quand il ne feroit que jeter un germe d’émulation entre deux corps divisés, il seroit encore infiniment utile.

La collection des mémoires & dissertations de cette société, qui ne vient que de naître, est déjà précieuse ; & tous les médecins de l’Europe concourront avec joie à former un dépôt qui ne choquera que la paresse, l’orgueil hautain & l’ignorance des médecins de la capitale.

Rien n’est si dangereux & si méchant qu’un mauvais médecin. Quand ils sont en foule, jugez de leurs clameurs ! Mais il est tems que l’insuffisance de cette vieille faculté, ainsi que son formulaire homicide, soit mis dans tout son jour.

La médecine est l’art le moins avancé, & conséquemment celui qui mérite le plus d’être régénéré. Il est bien étonnant qu’un homme de génie, pareil à Hypocrate, ne se soit pas encore offert depuis ce grand homme, pour pénétrer cet art de la lumiere qui lui manque. Le comble de l’extravagance n’est-