Page:Mercure de France - 1897 - Tome 23.djvu/330

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

travaille, obéis, paie, afin que l’on sourie lorsque tu viens, innocent, voir passer les landaus. Et puis songe : si tu te révoltais, il n’y aurait plus de lois, et quand tu voudrais mourir, comment ferais-tu, si le registre n’était plus là pour accueillir ton nom ?

Voilà les vacances : tu vas revoir tes maîtres. Baise leurs mains charitables : ce sont celles qui font les Lois.

Petites Études de stylistique : M. Loti, II. Nouveau choix d’épithètes interchangeables tiré des œuvres diverses de cet excellent écrivain (La Procession de Roncevaux) :


Procession : étrange
Hâte :
Monastère : vénérable
Petite ville : paisible
Forêt : immense
d° : mystérieuse
Silence : infini
Saxifrages : étonnants
Gouttelettes : fines
Paroi : verticale
d° : gigantesque
Mousses : vertes
Nuée : sombre
Choses : grises
Murailles : hautes
Donjon : morose
Pluie : ruisselante
Joie : enfantine
Boiseries : déjetées
Plafonds : noircis
Clochettes : légère
Ouate :
Village : solitaire
d° : perdu
Auberge : antique
Faîtes : noirâtres
Brume : blanche
Plainte : intermittente
Lamentation : rythmée
Procession : lente
Appel : lugubre
Gémissement :
Prairies : d’alentour
Paroisses :