Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/13

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Dans cette 1re Rêverie, il accepte l’idée de perfectibilité, sinon comme une certitude, au moins comme un stimulant : « Nous voudrions apercevoir quel serait le mieux possible, non » pas précisément dans l’espoir d’y atteindre, mais afin de nous en approcher davantage que si nous envisagions seulement pour terme de nos efforts ce qu’ils pourront en effet produire. » — « Il jouit de l’idéal, car il espère le rendre utile. » Il semble que Sénancour s’inspire autant de la pensée des physiocrales, — qui croyaient non pas au progrès continu de l’humanité vers une perfection dont elle s’approcherait indéfiniment, mais ù une formule de gouvernement qui équilibrerait, une fois pour toutes, les forces sociales et qui serait appliquée instantanément par une autorité intelligente, — que de celle des encyclopédistes. Sa conception n’est pas nette encore ; sa pensée reste longtemps, sinon toujours, à l’état de compromis obscur et impraticable entre deux thèses.

La 2e Rêverie correspond à la lre de B. Le passage sur la relativité du beau et du juste est une combinaison du texte de B et d’une note qui s’y rattachait, Plusieurs