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introduction

finitivement résolues, et voyons, pour terminer ce chapitre, comment notre compilateur s’est trouvé amené à insérer dans son volumineux ouvrage l’abrégé de Wauquelin, ainsi que nous l’avons annoncé plus haut, p. cliv. Il nous fait, à cet égard, sa confession avec une louable simplicité. Il avait, nous dit-il, au début de son tome II[1], composé tout son premier volume qui traite de Charles Martel et de Girart, lorsqu’il apprit qu’il avait été fait un livre où Girart de Roussillon est mis aux prises non plus avec Charles Martel, mais avec Charles le Chauve. Il crut bien faire en mettant sous les yeux du lecteur le résumé de ce livre : « J’ay prins ma conclusion de mettre par maniere de proheme la substance dudit volume en la forme qui s’ensieut. » Suit l’abrégé de Wauquelin que nous avons déjà reconnu dans la Fleur des Histoires de Jean Mansel et dont nous avons indiqué deux éditions du xvie siècle. Des termes dont se sert notre compilateur, on pourrait conclure qu’ayant eu sous les yeux le texte complet de Wauquelin, il l’a abrégé en la forme qui nous a été conservée tant par son Histoire de Charles Martel que par Jean Mansel et par les deux éditions. Mais cette hypothèse semblera bien peu probable si on considère que dans l’Histoire de Charles Martel l’abrégé est moins complet qu’ailleurs, car il y manque le début, à savoir tout le premier chapitre et une partie du second et la fin à partir du chapitre xxv[2]. J’aime mieux supposer que notre compilateur comme Jean Mansel, ayant trouvé cet abrégé

  1. Ms. n° 7 de la Bibliothèque royale de Belgique. Voir le passage à l’appendice.
  2. Voir ci-après, à l’appendice.