Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 10.djvu/411

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r.YR •0 elpression facile , son raisomcment » doué "Je force cl de vig’.ieur. Il pidît , » instruit, persuade, et fciit si bien ces » trois choses qu’il serait difficile de » dire dans laquelle il excelle le plus.» Les ouvrages de S. Cyprien consistent en lettres et en divers traites. Les lettres sont an nombre de qualre-vingr- une dans l’édition d’Chford , et de qiia- trc-vinj^t-trois dans celle de Pamelius, ^compris quelques lettres en réponse. L’une des premières , et qu’il a écrite peu de temps apiès son baptême , est adressée à Douât , son nmi. Il y parle des périls du monde , des crimes qui s’y commettent , et du bonheur d’évi- ter ses d<inf;rrs. Cette lettre, extrèitie- Tnent fleune, se sent encore de l’élo- quenre mondaine. S. Cvprien adopta dans la suite un sty’.c pus màic, plus grave, moins charj^é d’ornements et plus chrétien. Ses principaux trailés sont : De l’ habit des vierges , Des tombés , De l’unité de téglise } ; De r Oraison dominicale, ouvrage re- gardé comme un chef-d’œuvre ; De la mortalité ( ce traité fut écrit pendant la pe>te qui ravagea l’empire, et dans laquelle S. Cyprien rendit de grands services , non seulement aux chré- I tiens , mais encore aux païens); Du bien de la patience , au sujet de la dispute avec le pape Etienne; De Ven- i>ie et de la Jalousie. faut ajouter à ces traités les trois Livres de témoi- gnages contre les Juifs , et un Livre en l’honneur du martyre. On lui a attribué divers autres écrits qui ne sont pas de lui , et qu’on a mis à part dans quelques-unes des éditions dont nous allons parler. Ces éditions sont en très prand nombre ; on en distin- gue trois fort anciennes. L’une ne porte ni date , ni nom d’imprimeur ou de lieu ; les deux autres sont de 1 47 1 • L’une intitulée : Sancli Çypriani opus epistolarum, per Conradum X. CYR 4ot Svl’eJ^lheim , Rome , in-fol., «l rare et recherchée des ciurieux ; l’autre sous le même titre , Fenetiis , per Findelinum de Spir a, in-fol., est en- core plus rare : on ignore quelle est la plus ancienne. Erasme en donna une en i5-2o, à Bàle , ex ofjicind Fro^ beniand ,’ -îo. Cette édition fut sou- vent réimprimée. Celle de Cologne en i544 < donnée par Henri Gravius, savant d .irnitiicain , mérite d’être dis- tinc^uérfbaluze, néanmoins, prétend qu’elle n’est pas de Gravius, mais d’un autre écrivain qui s’est servi d’uu exemplaire chargé des notes de ce savant religieux. Paul M. nuce en donna une nouvelle à Rome en i 543, avec des additions. Guillaume Morel Ct réimprimer cette édition à Pans en iî>64, et l’augmenta encore. Pa- melius revit ce travail , le confronta de nouveau avec d’.mcieus manuscrits, el donna en 1 568 à Anvers , une nou- velle édition avec des notes et la vie du saint évêquc. Cette édition eut plu- sieurs réimpressions à Cologne e’ à Paris. Simon Goulart donna aussi à Genève en i SgS , une édition de S. Cyprien , qu’il entacha , dit-on , de calvinisme. On doit à M. Rigaut une édition de S. Cyprien , qui fut publiée à Paris en 1648 et 1666. L’édition d’Oxford , l’une des plus célèbres , et qui parut en 1682 , est due aux soins de deux évêques anglicans ( Voyez DoDWELL ). Elle fut réimprimée à Brème en 1699. Casimir Oudin par- le d’une troisième réimpression. Tant d’éditions et les ju-^ements favorables qu’on portait d celle d’Oxford ne pu- j-cut déîournf r Baluze d’en entrepren- dre une nouvtlIe.Quelqije parfaite-^ q-ie fussent plusieurs de celles qui avaient paru, il y avait remai que des fautes, et il espéra qu’au moyen de trenf manuscrits qui avaient éthappé à Rigaut. à Pamelius et aux evêques an-