Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 10.djvu/570

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56o D A S DASYPODIUS (Pierre), né à Fraucnfeld en Suisse , y fut maître d’école en 1530. Son nom était Rauch- fuss, qui signifiait en allemand pied velu ; il le changea en Dasypodius , qui en grec, a la même signification. On l’appela à Strasbourg pour y occuper la chaire de professeur de grec. Il publia un dictionnaire grec , latin et allemand ( Strasbourg 1554, in-8°) , et un autre latin et allemand , tous les deux estimés dans leur temps et souvent réimprimés. — Conrad Dasypodius , son fils , fut professeur en mathématiques à Strasbourg , sur la lin du 16e siècle. Il servit utilement cette science en publiant en grec et en latin les deux premiers livres d’Euclide , et les propositions des treize livres suivants ( Strasbourg, i564, in-8°. ) ; on lui attribue aussi une traduction des Sphériques de Théodose, et de [^Optique et de la Catoptrique d’Euclide. Son Analysis geometrica sex librorum Euclidis, Strabourg , 1566 , in-fol. , est un travail pédantesque où il a réduit en forme de syllogisme les démonstrations du géomètre grec, de manière qu’une proposition de quinze à vingt ligues s’y trouve délayée en plusieurs pages , et n’en est souvent que plus embrouillée, ou au moins plus difficile à suivre. Le premier et le cinquième livres de cet ouvrage appartiennent à Chr. Herlinus ; Dasypodius n’a fait que les (jualrc autres , et il se proposait de publier dans un corps tous les mathématiciens grecs ; mais la mort interrompit ses projets et l’enleva le 26 avril 1600 , à l’âge de soixaute-huit ans. C’est sur ses dessins que fut faite en 1580 la fameuse horloge de la cathédrale de Stras- bourg, qui a longtemps passé pour la plus belle de l’Europe, et dont il a donné la description dans son Heron DAT malhemalicus , Strasbourg , 1 58o , in-4. f^. IVimûiof, Essai sur lavie et les ouvrages de Conr. Dasj podius , avec une préface de Kœstner. iij-8 , Gottingue , l’jgS. — Dasypodius ( Wenteslas ) , savant bohémien , dans le 16". siècle , a publié : 1. Elegia de ultimo judicio et mundi fine ; il y annonce pour l’an i585 la fin du monde et la descente de Jésus -Christ sur la terre pour juger les vivants et les morts. Il vécut assez long-temps pour se persuader qu’il avait mal lu d, :iis l’avenir. II. Carmen de tcrrm rnotu , qui anno i58i Moranain concussit ; 111. Calcudarium per- petuujii ad horizontem Pragerisem direclum , Prague. iSqi ; IV. Die- tionarium latino-hohemicum , qu’eu Pologne on a [ris pour base du plus ancien dictionnaire national, en pla- çant seulement le mot polonais au lieu du bohémien , et que l’on a ainsi réimprimé pbisiiiirs fois à Cracovic et à Vaisovic. L’édition de Danizig , 1642, est latine, allemande (t po- lonaise. G — y et U — I. DATHE ( Jean- Auguste ; , célè- bre orientaliste allemand , naquit en I -^5 1 , d’un j)ère qui était membre de l’adrainistraliou ducale à Wcisseu- fels, en Saxe. Il se sentit poité vers les études théologiques par les st-nii- menls religieux qu’il puisa dans l’ins- truction et les exemples de ses pa- rents. Après avoir posé dans l’école de Naumbourg les fondements d’une érudition philologique aussi vaïte qu’exacte, il suivit les cours d’huma- nités et de thco !oj ;,ie des professeurs les plus distingués des uiiiversifés (fe Willenberg, l,ci|izi’ ;ct()<i !lingue. Les liens de pardilc <t d’amitié qui l’unis- saient à J. A. Ernesti , son beau-frère, l’altaclièrcnt au séjour de Leipzig, où il prit sncccssivcment les degrés de maitrç-cs-arts et de docteur en Uiéo-