Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 2.djvu/163

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cine sur la chirurgie, Paris, 1738, in-12, où l’auteur veut prouver, par l’ancienneté des usages, et la raison elle-même, la justice de la conduite qu’il avait tenue à cet égard pendant son décanat : VIII. Orthopédie, ou l’Art de prévenir et de corriger, dans les enfants, les difformités du corps, Paris, 2 vol. 1741. Andry est encore auteur de quelques Thèses. Dionis, son gendre, a publié de lui un Traité sur la Peste, qu’il avait dicté en français, au collége royal, par ordre du régent. Du reste, le caractère de tous ces écrits confirme le jugement que nous avons porté sur Andry ; aucune de ces grandes vues spéculatives et pratiques qui rappellent la médecine antique d’Hippocrate, l’observation de la nature, et la connaissance de ses lois ; tout y est sacrifié à cet esprit de satire qui seul a semblé exciter l’auteur à prendre la plume ; aussi, de nos jours, où l’intérêt de ces controverses locales est évanoui, ces productions sont-elles oubliées, et n’ornent-elles plus que la bibliothèque de nos plus infatigables érudits. C. et A—n.

ANEAU (Barthelemi), dit Anfr. Lus, qualifié par La Croix du I line, de poète latin et français, hislien, jurisconsulte et orateur, nalit à Bourges, vers le commenccuu’nt du iG*^. siècle, fut professeur de . Iiétoriquc au collège de la Trinité, à îjon, vers i53o, et en devint principal en 1 542. Il suivait, dans ses poésies, le goût de son siècle, qui applaudissait aux pointes, aux jeux de mots, et aux équivoques souvent grossières. Ce poète mourut d’une mort malheureuse. Le 1 1 juin 1 565, jour de la Fétc-Dieu, une pierre ayant été j « tée, d’une des fenêtres du collège, sur le prêtre qui portait le saint-sa-ANE i55 crement à la procession, le peuple, irrité, monta en foule dans le collège, massacra Ancau, qu’on crul auteur de cet attentat, sur le soupçon qu’il était protestant. Aneau a laissé cent quatre pièces en vers latins, quclquesunos en vers grecs, et plusieurs auti’cs ouvra>j ; es, parmi lesquels on remarque : I. Mystère de la Nativité ^ parpersonnaiges, composé en imitation -^’erbale et musicale de diverses chansons. Ce mystère se trouve dans un volume intitulé : ( hant natal, contenant sept noèls, un chant pastoral et un chant royal, Lyon, i559. in-4’. 11 a été imprimé, dans le même format, en 1 559, sous le titre de Genethliac musical et historical de la Conception et Nativité de J.-C. IL Lyon marchant, satyre française sur la comparaison de Paris, Rouen,’Lj on et Orléans, Lyon, i54^>, in-4". Ce drame, qui fut joue’ en i54ï, sur le théâtre du collège de la Trinité, est en vers de différentes mesures, et à neuf personnages ; les acteurs y font des récits sur les aventures qui leur sont personnelles, ainsi que sur les principaux événements arrivés en Europe, depuis i524 jusqjj’en i54o. 111. Les Emblèmes d’André Alciat, traduits vers pour vers, Lyon, 1 549, ^" ~ ^’• 1 réimprimés en i558, in— 16 ; IV. Picta poésis, Lugduni, i552, in-8’. C’est un recueil d’emblèmes ou de vers grecs et latuis, que cet auteur a public lui-même sous ce titre : Imagination poétique^ traduite en vers français ^ des latins et grecs, par Vauteur d’iceulx, Lyon, 1 552, in-8". V.La République d’Utopie, traduite du latin, de Thomas Monts, Paris, in— 8°., et Lyon, in-i(i ; VL Alector, ou le Coq, histoire fibulcusc, en prose française, d’un fragment grec, Lyon, 1 5(io, in-8®., sur le cowptedo