Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 3.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vrages estimables, non seulement d’après Carle Maratte, mais aussi d’après les tableaux de Daniel de Volterre, d’Annibal Carrache, du Dominiquin, de Piètre de Cortonne, du cavalier Bernin, et de quelques autres. Parmi toutes ces estampes, on distingue la Mort de la Vierge, et le Martyre de S. Blaise. Cet artiste mérite d’être cité avec éloge, autant par l’esprit et le sentiment qu’il a mis dans ses productions, que par la multitude des beaux tableaux qu’il a gravés. Il est mort en 1743, dans sa patrie. P—e.

AUDIFFREDI (Jean-Baptiste), dominicain, né à Saorgio, près de Nice, en 1714, mourut le 3 juillet 1794. On n’a aucun détail sur la vie de ce savant, qui, au rapport de M. Lalande, était, en 1765, bibliothécaire de la Minerve à Rome. Suivant le même auteur, le père Jean-Baptiste Audiffredi n’était plus chargé de la bibliothèque que le cardinal Casanatte avait léguée au couvent de la Minerve. Il s’était bâti un petit observatoire, et il a publié quelques dissertations astronomiques, dont les premières sont indiquées dans son catalogue de la bibliothèque Casanatte. Voici les titres de ses principaux ouvrages : I. Catalogus historico-criticus Romanorum editionum sæculi XV, Romæ, 1783, in-4º, ouvrage très-estimé ; II. Catalogus historico-criticus editionum italicarum sæculi XV, Romæ, 1794, in-4º ; III. Catalogus bibliothecæ Casanatensis librorum typis impressorum, Romæ, 1761-88, 4 vol. in-folio. L’abbé Mercier de St.-Léger regardait ce catalogue comme un chef-d’œuvre ; malheureusement il n’est pas terminé, et ne va que jusqu’à la lettre L. IV. Phænomena cælestia observata, Romæ, 1753-54-55-56 ; V. Transitûs Veneris antè solem observati Romæ, 6 junii 1761, expositio, Romæ 1762, in-8º ; VI. Investigatio parallaxis solis, exercitatio Dadei Ruffi, Romæ, 1765, in-4º. Les mots Dadei Ruffi, sont l’anagramme d’Audiffredi. VII. Dimostrazione della slazione della cometa, 1769, Romæ, 1770. La comparaison de ces diverses dates pourrait faire croire qu’il s’était d’abord livré à l’astronomie ; mais que le soin de la bibliothèque Casanatte l’avait tourné tout entier vers les recherches bibliographiques, dont il s’est occupé jusqu’à sa mort, et qu’il n’interrompait que pour observer quelques phénomènes extraordinaires, tels que le passage de Vénus et la comète de 1769. D—l—e.


AUDIFFRET (Hercule), général de la congrégation des Pères de la doctrine chrétienne, est auteur de plusieurs ouvrages de piété, dont le plus connu est intitulé : Questions spirituelles et curieuses sur les psaumes, 1668, in-12 ; ses oraisons funèbres de la princesse de Condé et du duc de Candale ont eu de la réputation ; on y voit peu de traces du mauvais goût qui régnait alors, et elles prouvent que le père Audiffret était digne de tracer à Fléchier, son neveu et son disciple, la route de la véritable éloquence. Né à Carpentras, le 15 mai 1603, il y mourut, le 6 avril 1659. St—t.

AUDIFRET (J.-B.), né à Marseille, et mort à Nancy, en 1733, à soixante-seize ans, parcourut avec honneur la carrière diplomatique, et fut successivement envoyé extraordinaire de France à Mantoue, à Parme, à Modène et en Lorraine. Il employa tous ses loisirs à l’étude des sciences géographiques, et commença à publier, en 1689, la Géographie ancienne, moderne et historique. Les 2 vol. in-4º, ou 3 vol. in-12, qu’il fit paraître, ne renferment que l’Europe. Dans cet ouvrage, l’auteur com-