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lien, par René Chartier. Enfin Thomas Guidot, ou Guidott, a donné à Leyde, en 1703, avec une vernion nouvelle, l’édition la plus recherchée du de Urinis libellus. On en peut voir le titre développé dans le Manuel de M. Brunet. III. De excrementis tractatus, gr. et lat., publié par Guidott dans le vol. précité. IV. Commentarii in aphorismos Hippocratis, Venise, 1549, in-8º ; Spire, 1581, in-8º. Cette traduction, sans texte, est de Louis Corradus. L’auteur y est désigné sous le nom de Philothée, synonyme de Théophile. Le texte n’a été rendu public qu’en 1836, par Dietz, dans ses Scholia in Hippocratem et Galenum. Leipzig, 2 vol. in-8º. Ces commentaires, comme ceux de Stephanus et de Damascius, imprimés dans le même recueil, ne sont encore, en grande partie, qu’un extrait de ceux de Gatien sur les aphorismes du prince de la médecine ; mais, au dire des maîtres, c’est un extrait clair et précis, qui ne manque pas de vues particulières, etc. Le docteur Daremberg les cite plus d’une fois, dans les notes savantes et concises qui enrichissent son élégante et fidèle traduction des chefs-d’œuvre d’Hippocrate, en un seul volume (format anglais), lequel n’est pas un des moins précieux de la collection Charpentier. V. Philareti (Théophile) de Pulsuum scientiâ commentariolus, Bâle, 1533, in-8º, et dans Artis medicæ principes de Henri Etienne ; c’est une traduction seulement, par A. Torinus. Le texte grec était encore inédit quand Schœll écrivait son histoire de la littérature grecque. Nous ne savons s’il a été publié depuis. Ce même Schœll, qui nous a fourni les principales données de cet article, prétend que Stephanus ou Etienne d’Athènes, nommé ci-devant, était disciple de notre Théophile, et qu’il a mis par écrit la doctrine de son maître sur la différence des Fièvres, etc. B—l—u.

THÉOPHILE, moine et poète latin de la fin du xve siècle, était né à Brescia, et appartenait à la congrégation de Sainte-Justine, ordre de Saint-Benoît. Il nous apprend lui-mème que, dès sa plus tendre jeunesse, il s’était voué au culte des muses, et que rien n’avait jamais pu l’en détourner. Il fit quelques voyages dans le Nord, notamment en Hongrie. A cela près, sa carrière fut calme, tranquille, et ne fournit aucun événement marquant à rapporter. On ignore l’époque de sa mort. Tout entier à l’étude et aux devoirs de son état, il ne donna que peu de temps à la composition ; aussi son bagage poétique n’est-il pas considérable. En voici le détail : 1o De Vita solitaria et civili, dialogus (en vers hexametres). Les interlocuteurs sont un ermite nommé Maur et le chevalier Pyrrhus. Chacun vante le genre de vie qu’il a embrassé, et prétend qu’il doit obtenir la préférence. Théophile ne prononce pas entre eux. Il offre son Dialogue à Gui d’Ubaldo de Montefeltro, duc d’Urbin, et, dans une pièce qui le précède, il prie la muse Galliope d’assurer à l’ouvrage la faveur de ce protecteur éclairé des lettres. (Voy. Montefeltro, XXIX, 485). 2o De Vita et moribus S. Bernardi abbatis Claræ vallensis, carmen encomiasticon (en vers élégiaques). Ce poème consiste en un prologue et sept chants ou chapitres, les huit pièces contenant ensemble environ 400 distiques. Dans le prologue Théophile suppose que la Sainte-Vierge lui apparaît en songe, et lui ordonne de célébrer les vertus et