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cite le savant bibliographe est de 1635, cum notulis et variis lectionibus.) La bibliothèque de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés possédait un manuscrit renfermant la traduction en langue slave de ces commentaires sur les Evangiles : c’était un des livres légués à cette bibliothèque, par Monseigneur de Coislin, évêque de Metz (Voy. Biblioth. Bibliothecarum manusc. nova, du P. de Montfaucon, p. 1042). II. Commentarium in Acta Apostolorum, (gr. et lat.) a Laur. Sifanio, Cologne, 1568, in-fol, édition rare ; si l’on en croit Ch. Nodier (Biblioth. sacrée grecque-latine, p. 347). III. Commentarii in epistolas S. Pauli (gr. et lat.) ab Augustino Lindsello, Londres, 1636, in-fol. — Environ soixante ans auparavant, le littératcur Christophe Persona (Voy. ce nom, XXXIII, 438) avait déjà publié une version latine de ces commentaires, ainsi intitulée : Anastasius (Theophylactus) in epistolas S. Pauli, e græco in latinum translatus, Romæ, per Uldaricum Gallum, alias Han 1477, in-fol, édition recherchée et peu commune, mais moins chère qu’autrefois. Pour ce commentaire sur saint Paul et pour les précédents, Théophylacte a largement mis à profit les Homélies de Saint-Jean Chrysostome. IV. Epistolæ (gr.) ; Joan Meursius nunc primum é tenebris erutas edidit, cum notis… Leyde, 1617, in-4º. — Les mêmes, avec une traduction latine, par Vincent Marinier, de Valence, Cologne, 1622, in-4º. Ces lettres, au nombre de 75, ont été aussi insérées dans la Bibliothèque des Pères. V. Institutio regia (Paideia basilikê), Paris, Impr. royale, au Louvre, 1651, in-4º, bonne édition, donnée par le savant P. Poussines, jésuite (Voy. ce nom, XXXV, 586) ; réimprimée dans le premier volume de Banduri Imperium orientale, faisant partie de la Byzantine, et dans le dix-neuvième volume de cette même Byzantine, édition de Venise. Ce traité de l’éducation d’un prince a été composé pour l’instruction du jeune Constantin Porphyrogénète, à la prière de l’impératrice Marie, sa mère, dont nous avons parlé ci-devant. Enfin, on trouve quelques opuscules de Théophylacte dans le Fasciculus anecdotorum, de Jean-Louis Mingarelli (Voy. ce nom, XXIX, 79).

Pour un épître de l’archevêque, traduite en latin par Alard d’Amsterdam, et publiée avec des poésies de la façon du traducteur, dans la dernière moitié du xvie siècle, consultez le Bulletin du Bibliophile, neuvième série, p. 607. B—l—u.

THÉOPOMPE, écrivain dramatique grec, vivait deux siècles avant l’ère chrétienne. Tout ce que nous savons de sa biographie, c’est qu’échappé à une maladie grave, il consacra par reconnaissance à Esculape une table de marbre sur laquelle il avait inscrit les remèdes auxquels il croyait devoir sa guérison. Suidas le cite comme contemporain d’Aristophane, et il ajoute que Théopompe avait composé vingt-quatre pièces de théâtre. Il nous est parvenu les titres d’une vingtaine ; les unes telles que le Voluptueux, les Guerrières, les Aphrodisies, paraissent avoir pour but de fronder les vices de l’époque ; les autres, telles que les Syrènes, Phrynée, Thésée, Admète, Pénélope, étaient consacrées à la reproduction sur la scène de quelques-unes de ces légendes dont les Grecs ne se lassaient jamais. Deux autres pièces, Némée et Pamphile portaient les noms de deux de ces hétaïres