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évêque de Metz[1]. Il est enrichi de sentences, de passages et d’histoires extraits de divers auteurs anciens et modernes. Thévenin y a ajouté un Traite général de la nature, origine et partition de la philosophie. 3o. Traduction latine de la Grammaire français de P. de La Ramée (Ramùs), Francfort, 1583, in-8º. 4o. Traduction latine de la Vie de Théodore de Bèze, composée en français, par Jéróme Bolsec, Ingolstatd, 1584, in-8º ; réimprimée en 1589, si l’on en croit D. Calmet, qui s’est trompé, en disant l’ouvrage de Bolsec en latin et la traduction de Thévenin en français. 5o. La Sapmaine ou Création du monde, de Guillaume de Saluate, seigneur du Bartas, illustrée de commentaires, etc. Paris, Hiérosme de Marnef et la veuve de Guillaume Cavellat, 1585, in-4º. Dans ses annotations, que La Croix du Maine trouvait fort laborieuses, Thévenin a montré qu’il possédait à fond toutes les connaissances qu’on pouvait avoir de son temps ; mais les sciences ayant fait depuis lors d’immenses progrès on ne lit pas plus aujourd’hui les commentaires du savant Lorrain, que ceux de l’érudit Senlisien Simon Goulard, et que le poète lui-même qu’ils ont expliqué et qui eut pourtant une réputation européenne. Thévenin faisait aussides vers latins. D Calmet en rapporte quelques-uns dans sa Bibliothèque Lorraine, et Draudius en cite un recueil sous ce titre : Pantaleonis Thevennini disticha sacra et alia carmina. Ingolstadt, Sartorius, 1585, in4º (Bibliothéca classica, première édition, page 1130 et 1160).B—l—u.

THÉVENIN (Nicolas), prêtre au diocèse de Saint-Claude, théologal et directeur du séminaire de cette ville, naquit à la Mouille. Comme beaucoup d’autres prêtres qui restèrent fermes dans la foi, il fut exilé pour elle en 1792. Après avoir été curé de ce village, il le fut aussi de Saint-Claude, puis archi-prêtre et official du diocèse. Thévenin est mort â Saint-Claude le 2 juillet 1834, à l’âge de quatre-vingt-six ans. On a de lui plusieurs écrits imprimés, qu’il publia au commencement de la révolution pour prémunir les fidèles contre les erreurs de la constitution civile du clergé. Les principaux sont un Catéchisme dogmatique sur la Religion et l’Égliae ; un Discours d’un prêtre catholique du mont Jura. L’abbé Thévenin avait déjà fait paraître avant la révolution un petit écrit fort curieux sous le titre de Catéchisme curial, etc.Z.

THÉVENOT (Coulon de), ancien membre de l’Académie des sciences et de l’Institut, est considéré comme le créateur en France de l’art tachygraphique ou sténographique. Il naquit en Gascogne vers 1740, et fit ses premières études à Toulouse, puis à Bordeaux. Dès l’âge de onze ans, il se flatta d’avoir retrouvé le secret, perdu depuis longtemps, d’un art très-connu dans l’antiquité, et dont Xénophon s’était servi pour recueillir les leçons de Socrate, et Tiron celles d’Ennius, de Philalgius et de beaucoup d’autres pour les discours des orateurs de

  1. M. Beaupré rapporte, dans ses recherches, deux passages intéressants de cette dédicasse, relatifs à la protection que le duc Charles III accordait aux sciences, aux lettres, et aux services que ce grand prince leur a rendus, en fondant l’Université de Pont-à-Mousson, etc.