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commerce : la préface n’instruit pas sur ce point. C’est un livre élémentaire destine aux personnes peu versées dans la science. Il est écrit avec clarté et indique avec précision les procédés qu’on doit employer. E-s.


ARROY (Bésian), docteur en Sorbonne et théologal de Lyon, a donné : 1° Questions décidées sur la justice des armes des rois de France et l’alliance avec les hérétiques et les infidèles, 1634, in-8o ; ouvrage composé pour la défense des traités de Louis XIII avec les Suédois et les protestants d’Allemagne, et qu’essaya de réfuter Jansénius, qui, sous le nom d’Alexandre, patrice d’Armach, publia le Mars Gallicus. 2° Apologie pour l’Église de Lyon contre les notes et prétendues corrections sur le nouveau Bréviaire de Lyon, 1644, in-8o. Cette apologie, qui contient l’éloge des premiers archevêques de Lyon, dont l’auteur relève la noblesse et la sainteté, est une réponse à un ouvrage de Claude le Laboureur (Voy. Laboureur.) 3° Briève et dévote Histoire de l’abbaye de l’île Barbe, Lyon, 1664, in-12. C’est encore un ouvrage contre le Laboureur. 4° Domus Umbrævallis Vinincæ descriptio, 1661, in-4o. C’est une description de la maison de campagne de l’archevêque de Lyon. A. B-t.


ARSACES Ier, fondateur de la monarchie des Parthes, commença sa carrière vers l’an 350 avant J.-C., en excitant une révolte contre l’officier qui gouvernait le pays pour Antiochus Théos, et qui avait voulu faire un outrage infâme au jeune frère d’Arsaces. Le gouverneur fut tué, et Arsaces engagea ses compatriotes à se joindre à lui pour chasser les conquérants, et établir l’indépendance nationale. Il parvint à exécuter tous ces desseins ; les Parthes l’élevèrent sur le trône, et il fixa sa résidence à Hécatompolis. Séleucus Callinicus, successeur d’Antiochus, tenta de recouvrer les provinces parthes ; mais Arsaces le vainquit et le fit prisonnier dans une grande bataille que les Parthes regardèrent comme la véritable époque de leur indépendance, et dont ils célébrèrent longtemps l’anniversaire. Arsaces se rendit ensuite maître de l’Hircanie, de quelques provinces voisines, et, après un règne prospère d’environ 38 ans, il périt dans une bataille contre le roi de Cappadoce. Son nom fut très-célèbre en Orient, et les rois parthes, ses successeurs, le prirent tous, comme les empereurs romains prenaient celui de César. On les appela les Arsacides. D-t.


ABSACES II, roi des Parthes, succéda à son père, Arsaces Ier, et fut comme lui un prince belliqueux. Pendant qu’Antiochus le Grand était engagé dans une guerre contre Ptolémée, roi d’Égypte, Arsaces entra dans la Médie et s’en rendit maître. Antiochus, lorsque la guerre d’Égypte fut terminée, marcha contre le roi des Parthes, le chasse de la province qu’il avait conquise, et, le poursuivant même jusque dans ses États, l’obligea de se réfugier en Hyrcanie ; mais Arsaces rassemble une armée de 10,000 hommes de pied et de 20,000 chevaux, revint sur ses pas, et parut à Antiochus un ennemi si formidable, que ce roi s’estima heureux de le confirmer dans la possession du pays des Parthes et de l’hyrcanie, sous la seule condition d’une alliance entre eux. On ne sait plus rien de l’histoire d’Arsaces, sinon qu’il laissa son trône à son fils Arsaces Priapattus. D-t.


ARSACICES TIRANUS, roi d’Arménie, à l’époque où Julien fit une invasion dans la Perse. Cet empereur le somma de réunir ses forces à celles des Romains par une lettre pleine de hauteur (si toutefois celle qui existe sous son nom n’est pas apocryphe). Le prince arménien, qui, en qualité de chrétien, ne souhaitait pas que Julien acquit de la gloire, fit, dit-on, déserter ses troupes dans un montent où les Romains avaient le plus besoin de leur secours, ce qui contribua beaucoup à faire échouer l’entreprise. Lorsque Jovien fut forcé de faire avec le roi des Perses une paix ignominieuse, on stipula spécialement que les Romains renonceraient à la souveraineté de l’Arménie, et ne donneraient aucune assistance à Arsaces, s’il était attaqué par les Perses. Peu d’années après, Sapor entra dans l’Arménie avec une armée, mais sans annoncer contre Arsaces aucune intention hostile. Il l’invita même à un festin splendide ; mais, au milieu de la fête, il le fit charger de chaînes d’argent et mettre en prison. Arsaces, après une captivité de peu de durée, dans la tour de l’oubli, à Ecbatane, fut assassiné l’an 369 de J.-C., et l’Arménie devint une province de la Perse. D-t.


ARSACHEL. Voyez Arzachel.


ARSAMÈS, ou ARSAMAS, l’un des premiers rois de l’Arménie, lorsqu’elle eut secoué le joug des rois de Syrie, successeurs d’Alexandre, ne nous est connu que par une médaille dont l’exergue est en grec, et par un passage de Polyen, qui nous apprend que ce prince donna des secours à Antiochus Hiérax, réfugié dans ses États. On croit qu’il fut le fondateur d’Arsamosato, ville de l’Arménie. Il vivait vers l’an 245 avant J.-C. — Il est question de plusieurs Arsamès dans l’histoire de la Perse, savoir : ARSAMÈS, père d’Hystaspe, père de Darius ; ARSAMÈS, fils de Darius ; ARSAMÈS, contemporain du même prince, et qui se révolta contre lui ; ARSAMÈS, fils d’Artaxercès Longue-Main, qu’Artaxercès-Ochus fit assassiner ; ARSAMÈS, qui commandait l’armée des Perses au passage du Granique, et qui fut tué li la bataille d’Issus. C-r.


ARSEGNINO, de Padoue, grammairien très-obscur du 13e siècle, s’est glissé dans presque toutes les biographies sur la seule autorité du Scardéone, qui, dans son ouvrage intitulé : de Antiquitate urbis Patav. et claris civibus, p. 229, affirme avoir vu un ancien manuscrit ou cet Arsegnino avait rassemblé sous le titre de Quadriga quelques règles de grammaire, des sentences, des proverbes et quelques épîtres. On dit donc, et l’on répète, qu’il nous a laissé cet ouvrage, quoique personne, depuis Scardéone, ne puisse se vanter de l’avoir vu. G-é.


ARSENE, patriarche grec, était moine laïc dans un monastère de la Macédoine, lorsqu’en 1255, Lascaris II résolut de l’élever sur le siége patriarcal. Dans l’espace d’une semaine, Arsène fut fait