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LEU unice, loca jnris cioilio rsatîtqunlur et illustrantar ; dans la Bibliothèque du droit canonique ancien ; 19° Conafontini Roumain annales, grece et latins, Paris, tgpia regiù, 1655, in-fol. ; 20° Cornnenlclio de lloscoraun bellis aovenaujnilinot georù ; dans le recueil des historiens polonais de Pistorius, Bâle, 1581, 5 vol. in-fol. ; 21°* Musulmniœ historic libri xvui. Francfort, 1595, in-fol. ; 22°* Annales sullnnorum Ol/wivuanidarum’, Francfort, 1596, in-fol., et dans Pllixloire des sultan : par Chaleoodyle. Leupelavius traduisit de l’allemand en latin ces Annales que Jean Gauilier (Spiegel) avait traduites du turc en allemand. 25e l’«mde¢·lœ hutoriœ Tùrcicœ. suite de l’ouvrage précédent, jusqu’à 1588 ; à la fin du Chalcondyle llu Louvre ; 21°* Commentorii duo. prior est, libidnariu : index Otltmamdaraun, poslerior continet cpiuala : de nba : tureicù. Leunclavius a composé encore quelques opuscules, traduit quelques ouvrages des Pères et quelques parties de l’histoire byzantine. Mais il ne faut pas s’eu rapporter uni. quement la-dessus aux faiseurs de catalogues, qui se copient les uns les autres et qui ne consultent jamais lrs livres dont ils parlent : il leur est arrivé de multiplier les ouvrages de Leunclavius en donnant le même plusieurs fois sous ilitférents titres. On trouve, sur Lcunclavius, une notice assez mal faite dans Melchior Adam, Vim gemumarum plailosopltorum. et dans Taisand, Vie : du plus célèbre : jumcomulle :. Bayle n’esl. guère plus instructif (nog. Marq. l-’ncucn et llsnueuo-Pots). L—a~—1z.


LEUPOLD (Jacques), ingénieux mécanicien saxon, naquit en 1671 à Planitz, près de Zwickau. Il montra de bonne heure un goût remarquable pour le dessin des machines. Mis en apprentissage chez un menuisier et un tourneur, il ne fut pas jugé assez robuste pour suivre avec fruit ces professions mécaniques. S’étant donc déterminé à embrasser la carrière ecclésiastique, il étudia la théologie à Iéna, puis à Wittenberg, et pourvoyait à son entretien en fabriquant des instruments de géométrie. Un de ses professeurs lui ayant donné l’entrée de sa bibliothèque, il y trouva de bons livres de mathématiques, et finit par faire de cette science son unique occupation. Il imagina une marmite, plus simple que celle de Papin et pouvant la remplacer avantageusement ; il perfectionna la pompe pneumatique de Hauksbée, et il a fait beaucoup d'expériences ingénieuses sur les miroirs ; il excellait dans la fabrication des instruments de physique et de mathématiques. L'électeur de Saxe le nomma conseiller aux mines, et plusieurs sociétés savantes d’Allemagne s’empresserent d’ajouter son nom à la liste de leurs membres. Il mourut le 12 janvier 1727. On lui doit : 1° Dcutltclu Beschreibung der sogenannten Lufft-pompe. c’est-à-dire la Pompe pneumatique expliquée, etc., Leipsick, 1707-1712 et 1715. trois parties in-4o. Cet ouvrage contient la description de l’appareil pneumatique inventé par Otto de

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Guericke, et, des perfectionnements qu’y ont successivement ajoutés Boyle et différents physiciens hollandais ; l’auteur indique ensuite la manière de se servir de cet appareil, et rend compte de différentes expériences curieuses. 2°* Theatrum machinorum oder Schauplatz. etc., c'est-à-dire Théâtre universel des machines et des sciences mécaniques, Leipsick, 1725-27, 7 vol. in-fol., fig, Le 1er volume de cet important ouvrage contient la description des machines qui servent à élever ou à transporter des fardeaux ; le 2° traite de la statique universelle, de l’équilibre, des poids et des contre-poids. etc. ; le 3e, de l’hydrostatique ; le 4°, de l'aérostatique et des instruments qui servent à calculer la pesanteur de l’air ; le 5°, de la statique universelle ; le 6e, de la construction des ponts ; et enfin, le 7°, des machines arithmétiques et des instruments de géométrie. Un volume de supplément fut publié en 1739 ; et Scheffler (I.-E.) donna, en 1741, un nouveau supplément avec une table générale de tout l’ouvrage. Jean Mathieu Beyer a publié (en allemand) le Théâtre de l'architeclure des moulins, Leipsîck, 1755, 2 vol. in-fol., fig. ; reproduit avec un nouveau titre, à Dresde, en 1767. Ce livre fait suite a l’ouvrage de Leupold, qu’on regretté qu’il n’ait pu terminer. W~—s.


LEURECHON (le P. Jean), mathématicien, né vers 1591, dans le duché de Bar, était fils d’un professeur en médecine à l’université de Pont-à-Mousson. Ayant, à dix-huit ans, embrassé la règle de saint Ignace, ses parents, qui n’avaient pas d’autres enfants, accusèrent les Jésuites de rapt et de séduction, et obtinrent que leur fils fût transféré dans le couvent des Minimes à Nancy, pour y être éprouvé sur sa vocation. Mais le jeune Leurechon, insensible aux larmes de sa mère, persista dans ses desseins, et les Jésuites, pour éviter de nouvelles tentatives, l’envoyèrent achever son noviciat à Tournay. Dans la suite il parvint à se réconcilier avec ses parents, et il recueillit même leur succession. Après avoir consacré seize ans à l’enseignement de la philosophie et des mathématiques, il fut fait recteur du collège de Bar, et sut mériter la confiance du duc de Lorraine Charles III, qui le nomma son confesseur. Il mourut à Pont-à-Mousson, le 17 janvier 1670. On a de lui : des Thèses, des Observations sur la comète de 1618, un petit traité sur la Gnomonique, ou l’art de tracer des cadrans solaires, etc. [1]. ; mais tous ces ouvrages sont oubliés depuis longtemps. Le seul que l’on recherche encore est : La récréation mathématiques, ou Entretien facétieux sur plusieurs plaisants problèmes, en fait d’arithmétique, de géométrie, etc., Pont-à-Mousson, 1624, in-8o, fig. Ce volume que le père Leurechon publia sous le nom de H. Van Etten [2], est postérieur de quelques


  1. On trouvera les titres des ouvrages de Leurechon dans la Bibl. Soc. Jesu du P. Southwell, p. 469, et dans la Bibl. de Lorraine de D. Calmet, p. 585.
  2. Et non pas Van Essen, comme on l’a dit à l’art. Mydorge, d’après D. Calmet, l’abbé Mercier de St-Léger, et la première édition du Dictionnaire des Anonymes, de Barbier. Voy. la 2e édition de ce Dictionnaire, n° 15403 et 15 414.