Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 29.djvu/12

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ION lui isnputalt. Dans les débats parlementaires qui eurent lieu lors des ftcheux événements de la guerre dïamerique, il eut souvent pour adversaire le célèbre ord Chatham, don l’éloquence extraordinaire humait silence et inspirait la crainte aux pairs t l’habileté était le plus reconnue. Lord Sandvvich ne se laissa pas éblouir par l’éclat de ce talent oratoire : il n’hésila jamais à lui répondre, et il le fit toujours de manière à prouver que sa réplique était nécessaire et convenable. Il avait une politesse aisée et une gaieté neu commune. Il aimait à rendre service, et le lsait toujours avec grâce. C’était un homme de plaisir, passionné surtout pour la musique. On lui attribue un pamphlet intitulé État ale la question relatire ai l’Iiospics de Greenwich, 1779, en réponse à l’écrit du capitaine Baillic : État de l’Iiospics royal de Greenwich, ublié en 1778. Depuis sa mort, John Cook, son cllapelain, a publié : Voyage fait par le comte de Sandwich dans la Méditerranée, dans les annies 1738 et 1739, écrit par lai-menre. l’éditeur y a joint sur l’Iuteur une notice taillée, d’où est extraite en partie celle que nou donnons. L’ouvrage du noble lord, quoique bien rit et rempli d’observations justes, a perdu bea coup de son intérêt. — George Monraou, naturaliste distingué, né en Angleterre, a publié.· l° Dictionnaire ornithologique, 1802, 2 vol. in-8o ; 2° Testacea britannira, ou Histoire naturelle des coquillages anglais, in-4o, 1803, avec un supplément qui a paru en 1809. George Montagu est mort à Knowle, dans le Devensbire, en·1815. D—z-s.

MONTAGU (sir Gnoaoal, amiral anglais, naquit le 12 décembre 1750 d’une famille qui prétend remonter à un des Normands de la conquête sons Guillaume. Comme fils aîné, il fut voué de très-lvonne heure à la marine ; et en sortant de l’académie royale de marine de Portsmouth, vers 176£, il commença ses campagnes de mer sous Gardner. Dès 1772 il était capitaine. Il faut avouer que le crédit de son père, qui était alors contre-amiral à cette époque, facilitait singulièrement son avancement. D’ailleurs il avait les talents, Fintrépidllé et le sang-froid de l’homme de mer., |l en donna des preuves dès le cominencement des hostilités entre les Anglo-Aniê ricains et les Anglais. Chargé du b’locus des deux ports de Marblehead et de Salem, qui dura tout l’hiver, il sempara du premier navire de Kucrre que les Américains eusent mis à la mer c était un brick de IG canons, dit le ll’asIiingt«m’. C’est lui aussi qui fut chargé par le vice-amiral Shuldam de couvrir la retraite et dassurer l’embarcation de sir William Howe, lorsque ce géné ral fut obligé d’évacuer Boston, et il s’en tira fort bien. Il alla ensuite prendre sur les bords de la Chesapeak lord Dunmorc et sa famille. et préserva le gouverneur du Maryland ( Eden) du malheur de tomber au mains des colons. Puis il eut part au siège de lyevv-York, où son vais HUN 7 l seau de l·’mcey, était de l’avant-garde. La fatigue de ce service continu avait déjà dérangé sa santé ; et, dès que la place fut prise, il obtint la permission de retourner en Angleterre et d’y rester quelques mois pour se rétablir. Nous le retrouvons en 1777 capitaine du vaisseau de guerre le Ramsey, qui portait le pavillon du contre-amiral son pèk, et au bout de deux ans capitaine de la Parle, sur laquelle avait passé cet officier. Diverses captures importantes, et qui n’eurent lieu qu’après une vigoureuse résistance. signalèrent pour ui cette campagne et la suivante. Vers a fin de 177.9, il eut part à la défense de Gibraltar, et par conséquent à la capture de la flotte de Caracas. Au mois d’octobre 1781, ce fut Montagu que le contre-amiral Graves mit à l’avant-garde de la flotte, lol-squ’il s’avançu vers l’embouchure de la rivière d’’ork pour y attaquer le comte de Grasse et pour dégager, lord Cornwallis. Mais on arriva trop tard, et quand déjà le général anglais avait capitulé. La paix de Versailles, en rendant l’Europe occidentale et l’Amérique au repos, réduisit Montagu à l’inaction. Mais dès qu’il y eut prévision de rup- · ture, il sollicita un commandement et obtint celui d’un vaiœeau de guerre de première classe fl’Hector}. Il l’avait encore lorsque la guerre éclata en 1793 avec la France, et il suivit le conlre-amiral Gardner aux Barbades. Il eut part de cette façon à l’intervention infructueuse des Anglais à la Martinique. où les deux factions royaliste et républicaine étaient aux prises. La première avant demandé du secours à Gardner, qui s’empressa de débarquer 3,000 hommes dans l’t|e, l’Hertor fut un des deux vaisseaux qui canonnèrent le fort Barbette ; le lendemain l 6 juin. le capitaine Monlagu fit une diversion en attaquant la batterie au nord-est de St-Pierre, et le 17 il alla enclouer les canons des forts Bime et la Prèche. Cependant l’expédition manqua, le parti républicain s’élant trouvé beaucoup plus fort qu’on ne l’avait dit ; et les Anglais se rembarquèrent, emmenant le plus grand nombre de royalistes qu’ils purent. tant sur leurs propres vaisseaux que sur deux navires français qui les accompagneront. Gardner reprit la route de l’Angleterre avec le reste de son escadre ; l’H¢«·Ior resta pour renforcer la station de la Jamaïque. I Bientôt Montagu fut nommée contre · amiral 12 avril l79t), et après avoir croisé tantôt dans la Manche. tantôt au cap Ortégal. où il prit une corvette française. ou enfin convoyé divers tran~· ports et renforcé ln flotte du comte llmve. il eut une commission de bloquer la côte ouest de la France. Il ne s’en acquitta point à la satisfa~·· tion de l’amirauté, et il eut le désagrément de roir Villaret-Joyeuse sortir du port de Brest avec lt ou 18 voiles sans qu’il pût l’entamer sérieusement. Il n’en fut pas moins nommé vice-amiral en 1795. puis amiral en 1801 : mais il ne lit aucun service dans cet intervalle. et quand, en