Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 32.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


PAL ’ battre Clarkson, un des promoteurs les plus zélés dela prohibition. Pallsot nüpprouve pas le trallc des noirs ; mais il voudrait e grands ménagements pour les colons, et de longs termes pour l’abolit ton de la traite. Ses autres travaux sont ou dispersés dans un grand nombre d’ouvrages périodiques et autres, ou restes inédits. On trouve de lui, dans l’Encyrlopédie méthodique, gap tie de la botanique, l’article Champignons ; ans le tome 36 du Journal de physique, février 1790, une Leurs contre l’opinion des médecins au sujet des champignons ; dans le tome 73 du même recueil, de Nouvelles observations sur la fructrfration des mousses et des lycopodes ; dans le troisième volume des Transactions of the philosophiral sbeievy held at Philadelphia, des Observations sur les plantes dites cryptogantiques, et dans le quatrième volume du même recueil, des Mémoires sur une nouvelle espèce de sirène qu’il appelle operculée, sur une noncelle plante de la Pensag vanie (l’heteranrlra rani for mis), sur des amphibies, et sur une nouvelle espèce de serpents à sonnettes (le crotale il losange) ; dans la Dlcade philosophique, année 9, n° 12, une Notice sur le peuple de Benin, qu’il avait lue à la séance publique de l’Institut le janvier 1801 ; dans les tomes 3 et L de l’Histoire naturelle des reptiles, par Sonnini et Latreille, faisant suite au Bulïon, édition in-8°, des Ménsoirea sur les serpents : dans le tome 2 du Journal de botanique, un Mémoire sur les palmiers en général, et en particulier sur un nouveau genre de cette famille, et des Observations sur les charnpignona et sur leur manière de croître ; dans le même volume, et dans le quatrième, des Articles sur les esquisses historiques de la botanique en Angleterre et sur la musicologie de Bridel ;’dans les Mémoires de l’Insritnt, classe des sciences physiques, année l8ll, deux Mémoires et obsercations sur Parranqensent et la disposition des feuilles, sur la moelle, etc., et, armée l8ll, Description du inur naturel dans la Caroline du Nord (réimprimée dans le tbme l•’de la Description des États-Unis par ll. Warden) ; dans le tome 8 des Annales du nsuséuns d’histoire naturelle, des Ob ; nervation : sur les champignons en général et sur quelques espèces peu ou tnal connues ; dans le premier cahler des Ephémérides des sciences naturelles et rnélieales, une Notice préliminaire sur les palmiers. Il a fourni des articles de botanique au Nouveau dictionnaire (histoire naturelle (entre autres un excellent article sur les fruits), au Dictionnaire des sciences naturelles et à la Revue encyclopédique. Il-est fort à regretter qu’il n’alt pas gxeblié les relations de ses garages en Afrique, Domingue et dans l’Am que septentrionale. Son vogage dans Phmerique segentrlonale a perdu son intérêt, d is que Américains ont eux-mêmes décrit agile partie du monde et delpuis que Palisot en a détaché les observations d istoire naturelle. Palisot ne possédait pas seulement, dit lt. Thlebaut, le grec, le latin, l’anX.XXll.

PAL IT glais et l’espagnol ; mais il était familier avec la littérature e ces langues. Il a laissé des pâtidoyers qui aura’ent pu lui faire un nom au rreau. Il a comàwse plusieurs ieces de théâtre, une entre autres sous le titre dix Raillnr, qui ne serait pas indigne de la représentation : c’est une comédie à caractère en cinq actes et en vers, où le sujet est traité d’une manière large, et avec, une parfaite entente des passions et du jeu de la scéne. Son éloge de Foureroy, écrit d’abondance, est l’expression d’une ame sensible : en faisant celui de Rollin (écrit en 1815 et inédit}, il avait voulu, disait-il, payer une dette de cœur. Sonherbier fut acquis par Delessert. D—c.

PALISSOT DE MONTENOY (Cmamas) naquit à Nancy, le 3 janvier 1730. Son père, conseiller du duc de Lorraine, et ensuite avocat, était un homme de mérite qui sentait tout le prix d’une bonne éducation. Il surveilla celle de son fils ; et celui-ci fit des progrès si rapides et si extraordinaires, quedom Calmet, occupé alors à rédiger sa Bibliothèque de Lorrains, crut devoir en faire mention, et consacra dans ce grave ouvrage quelques lignes à ses succès. À douze ans. l’a lis sot avait fait son cours de philosophie, et il était maître ès arts. À treize ans, il soutint une thèse de théologie ; à seize ans, il était bachelier dans cette faculté. Excite par le double motif de l’amour des lettres et du désir de la célébrité, Palissot ne négligea ni les fruits de sa première éducation, ni les dispositions heureuses qu’il avait reçues de la nature. Il entra dans la savante congrégation de l’oratoire, y resta peu de temps et cultiva avec plus d’indépendance la littérature et surtout la poésie, qui fut son premier attrait. D’un caractère vif et ardent et précoce dans ses passions comme dans.ses talents, Palissot à dixuit ans avait fait une tragédie, et il était déjà marié. Cette première tragédie ne fut point jouée, il est vrai ; mais il dix-neul’ou vingt ans il en lit une seconde qui le fut, et qui eut trois représentations. Cette tragedie, qu’i appela d’abor Zarès, et ensuite Nina, n’est pas bonne, car un style correct, mais froid, quelques vers heureux et quelques scènes passables ne suffisent pas pour aire une bonne tragédie. Palissot abandonna cette carrière, qui lui promettait peu de succès, et trouva dans la comédie un genre plus analogue à son talent, et qui convenait mieux à son esprit observateur, caustique et malln. Il fit représenter, en l75t, ’les 1’utmra, dont la gaieté est un peu froide, parce que es caractères et les ridicules qui y sont peints sont forcés et peu naturels. On lit en tête de cette comédie un bon discours préliminaire. Cette pièce fut bientôt suivie du Barbier de 8%% petite bluetle assez gaie, mais qui n’est qu un conte des Müle et au Nuits, agréablement dialogue. Jusque-là la carrière littéraire de Palissot, fort jeune encore a la vérité, avait été sans éclat. mais sans orage. be reste de sa vie fut une guerre vive, violente 3