Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 35.djvu/238

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IADde l8i7 I PBQ ; il avait pa : se en Italieles sept dernleresanneesdesaviegilenrapportait d’lteureuses inspirations et de nombreuses études quand la mort’arrêta dans ses projets, à Nancy, le 16·février 1857. liauclr sentait vivement ; sa modestie fut extrême ; il a mis dans son faire trop gsoâimidité et m conscience exagéree il a peu uit et a u un temps regretta le à tttonner, à chercher et areoornmencer. B. un L.

RAUCHFUS. Voyez Dasypodius..

BAUCOUBT (FIANQOl8I•uAlll•ÀNTOIHIH’I Swcaaorn), actrice du’l’béttre-Français, naquit ir Nancy, le 3 mars U56, de François-BIoi Saucemotte, comédien de province (1), et d’une femme attachée au service domestique du roi de Po° logne Stanislas. Elle fut tenue sur les fonts de baptême par madame de Gralllgni. Son père, qui avait débute deux fois à la Comédie française sans pouvoir obtenir un ordre de réception définitive, l’emmena avec lui dans ses excursions ches l’étranger ; et l’on tient d’elle qu’i peine dans sa douzième année, elle avait déjà joué en Espagne quelques rules de tragédie. Vers la tin de 1770, llelloy, ayant fait représenter à Rouen Gaston et Bayard, qui n’avait point encore été donne à Paris, eut i s’applaudir du choix qu’orr avait fait de la jeune ltaucourt pour le rôle d’Buphèmie. On trouve dans le Mercure de janvier t771 des vers d’après lesquels il est permis de croire que le succès de la pièce fut du en grande partie au talent de l’actrice, alors tgée de quatorze ans et derni. Le bruit de cette brillante représentation s’étant répandu dans la capitale, ëveilla la curiosité des premiers gentilshommes de la chambre. Ils mandèrent la jeune Raucourt, lui firent donner des leçons par Brizard, et ce fut comme élève de cet acteur qu’elle fit son début à Paris le 23 septembre 1772. Elle joua le rôle de Didon. Le public l’accueilIit avec un enthousiasme dont il y avait eu peu d’exemples. Jamais on n’avait vu une-plus belle femme, et jamais actrice, à son âge, n’avait fait briller de plus heureuses dispositions. Elle joua ensuite les roles d’Emilie, d’ldarné, de Ionime, et pendant plus d’un an ses débuts attirèrent au théâtre une foule extraordinaire. Il est facile de deviner qu’une vogue si prodigieuse lui suscita plus d’une ennemie parmi les autres reines de théâtre. Madame Vestris surtout semblait devoir en être jalouse. Un jour que la belle débutante débitait avec feu le monologue d’Bmilie (de Cim), un cliatse mit à miauler d’une facon si singulière qu’on ne put s’empêcher d’en rire. e Je parie, cria un plaisant. que c’est le chat de madame c Vestris. » Tous les auteurs dramatiques, suivant l’usage, s’ernpressèrent auprès de la nouvelle ilelpomène ; de graves académiciens lui adreasèœnt de petits vers ; Voltaire même lui Saut ; dîlsr, III lllll ·0I 0, là ? S" "’°âî“"î" °’t"" E2’ ?}. 233 »l’*ilI.t"’ ?·..’îï.€2’ ;

XXXV. ·


MU 233 écrivit un billet flalleur (I). Le roi, madame la llaulpkine, les plus grands seigneurs de la mur lui mèrent à l’envi des témoignages d’intérêt, et l’on ne manqua pas le remarquer avec quel- ’ que malice que madame Dubarry lui fit un jour de riches présents en lui reconnnnanndant dïêtre

SIQG. Mais, parvenue si rapidement in ce haut ’ degré de prospérité, madennoiselle ltaucourt ne pouvait tarder in éprouver finounstanee de la fortune. On s’attacl : a d’abord à lui faire perdre la réputation : de vertu qui semblait ajouter à l’éclat de son talent, et in laquelle. il faut l’avouer, elle mettait ellenuème trop peu de prix ; puis on alla jusqu’i : lui supposer des travers qui a brouillèrent avec ses adorateurs les plus disposés à lui pardonner des faibleœes naturelles ; enfin, soit que la calomnie lui eût aliéné l’esprit public, soit qu’elle cùt réellement perdu dans a dissipation : le fruit de ses premières études, elle eut bientôt le chagrin d’eulendre le bruit du silllet succéder aux aeclannationns de feutliousiasme, et, après avoir souffert pendannt deux ans et demi les alfronts les plus liunniliauts, elle’ prit le parti de quitter brusquement la scène. Uni ’ peu avant son départ cependant, elle avait en un retour de fortune ; on l’avait trouvée si belle dans le rôle de Galatée (de Pyymalion), que la foule s’était portée au théâtre pour fy voir. « ll est impossible, écrivait in ce sujet Laliarpe, en t’imaginer une perspective plus œduisante que c cette actrice, en attitude sur son piédestal, au •¤ moment où l’o : n a tiré le voile qui la couvrait. Sa tête était celle de Venus, et sa jambe, a ¤ moitié découverte, celle de Diane. » Mais ceux mêmes qui affectèrent le plus de louer sa lneauni dicinc furent en même temps ceux qui ilecnièrent avec le plus d’ael : arnen : ent ses mœurs et son talent. Ce fut en juin 17’lti que nnadeinoiselle ltaucourt disparut subitement, laissant ses mmarades dans l’embarras pour la représentation : d’unne tragédie nouvelle et donnant à ses nombreux créanciers un juste sujet’d’ala : rmes. Ce qu’elle fit dans l’intervalle de sa fuite à son retour aurait peut-être quelque intérêt pour les amateurs d’aventures graveleuses : notre but n’est point de révéler ces sortes de détails. Il nous suffit de dire qu’apr(·s avoir fait unie courte station dans l’enclos du Tennple, refuge des débiteurs insolvables, la belle fugltive voyugea dans les cours du Nord, doi : elle revint bientôt en France pour s’altacl : e :· à une troupe de comédiens qui jouait devant la cour à l-fontainebleau. Elle eut le bonheur d’y recouvrer les bontés de la reine, et, grâce ài la protection de cette auguste princesse, elle rentra au Théâtre-’ liraniçns, le 28 aoùt 1779, par le rôle de Didon, . où elle eut de nouveau un brillant succès. Cette fh Levalumo publié en IBN, tous le tttre da Vio frîvéc Je l’«·tlm1e et ite nntmlamr lluchalctrr. c-ntient une lettre •¤ vera et en prou’. de Voltaire 4 maden :.oilelle Rnucnurt, que l’0¤ ÉOIIIO comme lnédlto. Les vt-r• nutenitétéinprnnnmo dla A. D-1.