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BIO écrites en italien, dans lesquelles le P. Rho rend compte de sa navigation et des remarques qu’il avait faites, Milan, 1620, in-8o, on a de lui un grand nombre d’ouvrages en chinois. L. P. Kireher porte a plus de cent les ouvrages qu’il avait composés dans cette langue, les uns sur l’astronomie, les autres sur des matières de piété (voy. la Chine illustrée, p. 161). La bibliothèque de Paris en possède plusieurs ; mais Fourmont les a, pour la plupart, mal indiqués dans son catalogue, en attribuant les uns à un jésuite dont le nom est inconnu et les autres à un missionnaire franciscain. Voyez principalement les numéros CXCVI, CCXXXVII, CCLXIV. On peut consulter, pour plus ide détails la Bibl. soc. Jesu du P. Sotwel et Argelati. A. R—·r et W—s.


RHODE (Iam), en latin Rhodius, médecin laborieux et savant antiquaire, né vers 1587 à Copenhague, continua ses études à Wittemberg (où il soutintfen 1612 une then de philosophie et à Marpurg. Il visita l’Italie pour se perfectionner ilans la connaissance des langues et de l’antiquité. Enchanté du séjour de Padoue, il s’étabIit en cette ville et partagea tout son temps entre l’étude des sciences et la pratique de son art. La crainte de compromettre sa liberté lui fit refuser la chaire de botanique, qu’on lui offrit en 1632, avec la-direction du jardin des plantes. Quelques biographes prétendent que Rhode fit en 1610 un voyage à Copenhague, que ses compatriotes cherchèrent à le retenir parmi eux et le nommèrent professeur de physique à l’université de cette ville. Quoi qu’il en soit de cette anecdote. démentie par Niceron, il est certain que Rhode s’empressa de revenir à Padoue, où il mourut à l’âge de 72 ans, le 2L février 1659, et non pas en 1658, comme le marque Thomas Bartholin dans l’épitaphe qu’il a dressée en son honneur, ni en 1660, comme le disent Hallervord et Konig. Rhode n’avait point été marié. Sa bibliothèque et ses nombreux manuscrits passèrent à Thomas Bang, son parent, théologien à Copenhague ; et, après la mort de Bang, ses manuscrits furent achetées par Bartholin, qui se proposait de les publier ; mais ils périrent presque tous en 1670, dans l’incendie de la bibliothèque de ce savant (Voy. Bartholin). Rhode, qui cultivait les lettres sans ambition comme sans rivalité, ne pouvait manquer d’être l’ami de tous les littérateurs de Padoue ; et il est cité plusieurs fois avec honneur dans les Eloges des hommes illustres, par J.-Phil. Tomasinini (voy. ce nom). On en doit conclure qu’il n’est point l’auteur de ces éloges, et quoi qu’en ait dit Colomiés sur le témoignage de Vossius (voy. Rmuil de particularités, p. 109), il est plus que probable que jamais il ne les a revendiqués. Sa correspondance littéraire ou scientifique était fort étendue ; mais on n’en a conservé que dix lettres à Gasp. Hoffmann, insérées dans l' Appendix des Epistole Georgii Richteri selectiores, Nuremberg,


XIXV. 4

1662, in-4o. Outre les édition du traité de Juste Lipse De miuuuuria, Padoue, INS, in-8o ; des Attimadreraionea Iuditt de Lûtlii Sèttlll, ibid., 1652, in-8o ; du traité de Scribonius Largus : Dc composition medicamentorum, ibid., ttî’55, in-t•, avec des notes (voy. Scatnonws), et de l’ouvrage posthume de Fr. Frizimelica. Da Bnlncis metalliria arte parandis, ibid., 1659, itI·8°, on a de Rhode : l° I.il1»·llua de inatttra medicinœ, Padoue, 1625, in·&• ; 2° De aria dissertation ad Corne !. Celsi mentent, qua simu ! universe fbulœ ratio crpliratur, ibid., 1639, in-B°. Il y démontre, contre l’opinion de.l.·J. Chilllet et d’autres médecins, que Celse employait, pour les sutures, le III de fin et non pas un fil de métal. Thom. Bartholin a réimprimé cette curieuse dissertation avec des corrections tirées des manuscrits de l’auteur, Copenhague, 1672, in-P, et y a joint deux opuscules de Rhode encore inédits : un Traité des poid : et mesures et la Vie de Cela :. Ces trois pièces font partie de l’édition qu’A|meloveen a donnée de Celse, Amsterdam, 1687, in-t2 ; 3° Obsereationum medicinalium centuric tres, Padoue 1657, in-8o·, réimprimé avec le recueil de Pierre Borelli : Histoiiarum et observatiomtm médito-physicarum centrtriœ quatuor, Leipsick, 1676, in-8o ; &• Jlantisxa anatomisa. Copenhague, 166t, in-8o, à la suite des deux dernières (Ãrnturir : anatomiques de Th. B3l’tholilI ; S" Dc artis mrdiczr, exerritatione consilia trio, insérés par Th. Bartholin dans l à Ciata medica, Copenhague. 1662. in-8o*, et réimprimés avec l’lnn-adu«tio in univers nm arte medicam, par Herm. Conring, llclnxstadt. 1687, in- 4°* ; 6°* Catnlogus 60 aurtorum suppoxititiorum quo scriptoru anonymi et putnlonynii rompittres manyestantur, à la tele du Tlwatrum anonymor. de Vincent Placcius Qroy. ce nonii ; 7 Olmrentionc : medica : posteriam, dans les Acta medica Hafnienaia, Copenhague. lûi’7, in- 4°. Niceron a donné une notice sur Rhode dans le tome 38 de ses Mémoires. W—s.


RHODES (Alexandre de), jésuite avignonnais, missionnaire, naquit le 15 mars l591. Étant entré dans la compagnie, il alla étudier la théologie à Rome, et après quatre ans de sollicitations, obtint en 1618 la permission de partir pour les Indes. Il fit par terre le voyage de Lisbonne, où il s’embarqua le 4 avril 1619. Arrivé à Goa au mois d’octobre, il pensait à la mission du Japon ; ses supérieurs le retinrent quelque temps ; il apprit le canarin, et ce ne fut qu’après trois ans qu’ils lui permirent de voguer vers les Iles où tendaient ses vœux. Après avoir abordé à différents endroits des Indes, il atterrit à Macao en 1623. Il employa un an à se rendre la langue du Japon familière ; mais les nouvelles que l’on reçut de cette contrée ne laissant plus l’espoir d’y pénétrer, on l’envoya en Cochinchine avec plusieurs de ses confrères. Après un séjour de six mois dans cette contrée, il fut en état de