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WIL

précédent, né le 19 mars 1774, embrassa également la profession de marin et, après avoir servi avec honneur pendant les guerres de la république et de l’empire, il mourut le 19 février 1817, en possession du grade de capitaine de vaisseau de première classe. Il est auteur d’un ouvrage fort apprecie dans la marine militaire : Exercice et manoeuvres du canon à bord des vaisseaux du roi, et Règlement sur le mode d’exercice des officiers et des équipages ; une quatrième édition a vu le jour en 1830, Cet officier a de plus revu et annoté la seconde édition du Traité élémentaire de la mâture des vaisseaux par Forfait, publiée en 1815.

B―N―T.

WILLDENOW (Charles-Louis), botaniste, né à Berlin en 1763, était fils d’un apothicaire, qui l’instruisit dans sa profession et l’envoya ensuite à Italie pour y étudier la médecine. puis à Langensalza. où le chimiste Wiegleb avait un laboratoire de pharmacie chimique. Ayant pris, en 1789. les degrés de docteur en médecine, Willdenow revint à Berlin et s’y maria. Ses ouvrages sur la botanique le recommandèrent à la chaire d’histoire naturelle au collège royal de médecine et de chirurgie, qu’il obtint en l7tl8. l’académie des sciences de Berlin l’av-ait admis, en lîtit. au nombre de ses membres, En lt·t)l. il fut nommé professeur de botanique à cette académie. fin le cliarizea aussi de lenseipznement de cette science à l’administration des eaux et forêts et à la pépinière royale, puis on l’attacha au comité medical du ministère de l’intérieur. lintin le jardin botanique de Berlin fut confie à ses soins. Ce jardin était peu de chose lorsque Willdi-now en prit la direction ; mais grâce à son savoir, à son zèle et à sa correspondance étendue avec les botanistes et voyageurs dans toutes les parties du monde, il fut à portee de l’cnric-liir dune foule de vegetaux exotiques. qui servirent en même temps à ses recherches savantes, surtout à son vaste ouvrage : Spam-: planmrum. On peut prendre une idée de ce que °illdenow fit pour le jardin botanique de Berlin en parcourant son catalogue des plantes qui y furent cultivées sous sa direction. Son ami Klein. avec lequel il avait botanise au llartz et dans la forêt de Thuringe, lui envoya des plantes de l’luile. llumboldt et llonpland lui procurèrent des plantes de l’Amérique ; l.abillardière et Smith, celles ile la Nouvelle-llollnnde ; Scliouslioc et lies fontaines, celles de l’Afrique septentrionale ; Wahlcnberiz. celles de la Laponie, etc. Son herbier se composait, à sa mort. de plus de vingt mille espèces. Iles son enfance, il avait pris plaisir aussi à recueillir des insectes et des oiseaux. Il forma un petit cabinet zoologique. dont il tit présent ensuite au musee de Berlin. En ltitll, Willdenovv· lit une excursion en Autriche et dans la haute Italie ; et sept ans après. de Humboldt le lit venir à ses frais à Paris avec sa famille, pour qu’il décrivit les milliers de plantes

WIL 6iO inédites apportées de l’Amérique. Willdenow passa huit mois dans cette capitale. où les botanistes le trouvèrent au-dessous de la réputation qu’il avait acquise. S’étant peu occupé du travail pour lequel il avait été appele, il promit de l’achever à Berlin, et de llumboldt lui fournit les moyens de retourner par la Hollande dans sa patrie. Il avait étudié les herbiers de Paris, et revint avec une ample moisson de plantes. Mais, ai son arrivée, sa santé parut très-délabree. Il languit encore quelques mois et expira le lu juillet 1812, après avoir visite quelques jours auparavant, pour la dernière fois. le jardin enrichi et presque crée par lui. Son caractère etait pacifique, mais il était peu communicatif, gardait soigneusement pour lui les richesses vegetales qu’il obtenait Iiberalement des autres. et l’on remarque comme une circonstance particulière qu’il n’a point forme «1·«=ia»·«»s distingués. Vingt-quatre sociétés savantes se létaient associé. Le roi de Prusse avait récompense par la décoration de l’Aigle rouge, troisième classe, les soins que Willdenow donnait au jardin botanique de la capitale. Thunberg lui avait dédié une plante du cap de Bonne-Espei-ance. Cavanilles lui en dédia une autre, dont lui-même changea le nom. Voici ses principaux ouvrages : l• l’rodromus /Iorrr Irerolincnsis, l7H7 ; 2° I)i : serlatin inaug. de orhillcia, 1789 ; 2l° Historia amaranthorum, Zurich. lî’90, in-fol. ; ’i° lflemmts de botanique. Berlin, 179î: ?i•edit., lill !). Cet tillvrage. ra-iiage pour ses cours, fut traduit en plusieurs langues, entre autres en anglais, par Smith. et il eut beaucoup de succès. Il a longtemps servi de guide dans plusieurs universités d’Al emagne. !i• Phylogrophic, Erlangen, 1797. in-fol, . cahier t", recueil insignifiant de figures de plantes rares, qui n’a pas été continue. faute (l’0I’t’tiil’t.l}lt*111ClIt§ ; (i’llrboriculture ber’I•’noi’.uaponmmin, Berlin, 1796 ; 2° édit., 18tt. in-8°. hans la première édition. l’auteur n’avait décrit que quatre cent quatre-vingt-dix-sept espèces d’arbres et d’arbustes croissant spontanément aux environs de Berlin. La seconde en fait connaître sept cent soixante-dis. qui toutes ont été rassemblées par Willdenow an jardin botanique. l’auteur ajoute des instructions sur la manière de les cultiver. 7° Species plantorum exhibrnln phmlox rite rognilax od genrm relalaa cum di[D· rmliis speriâcia, nominibua tririalihua, synonymie, scleclis loria nalolilma, srrundum syxlemo scrualr aligesms, Berlin. 1797-t810. 5 vol. en il part. Dans les premiers volumes, l’auteur n’avait ni livres ni herbiers à sa disposition : aussi sor ;} ils bien intérieurs aux derniers. Willd•·now inutilement grossi son ouvrage en transcrivant a côte de sa propre phrase. pour chaque plante. les phrases d’autres botanistes, même de ceux qui n’ont fait que copier les auteurs originaux. Malgzre leurs defauls. les Specirs plnniarum sont encore aujourd’hui le livre le plus complet de ce