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dann, Paris, 1681, in-1°. Le P. Chilflet se propulser dans cet ouvrage, de combattre le sentiment d’Adrien de Valois, qui fixe la mort de Dagobert 1" à l’année 638. Adrien de Valois eut en sa faveur la plupart des savants de son temps. Le P. Chifllet était certainement un homme fort instruit ; mais il manquait de discernement et de critique. W-s.


CHIFFLET (Philippe), frère de Jean-Jacques, né à Besancon, le 10 mai 1597, lit ses études à l’université de Louvain. Il s’y lia avec le célèbre Henri Dupuis, plus connu sous le nom d’Eryciu : Puteanus ; et, avec le temps, leur amitié s’accrut encore par la conformité de leurs goûts. Philippe Chifllet entra dans l’état ecclésiastique, et fut nommé chanoine de Besançon et grand vicaire de l’archevêque de cette ville. Il jouissait en même temps de plusieurs bénéfices, était prieur de Bellefontaine, abbé de Balerne, et ayait le titre d’aumônier de l’infant, gouverneur des Pays-Bas. Il employa une partie de sa fortune a former une bibliothèque des livres les plus précieux. Il mourut vers 1657, ou, suivant quelques biographœ, en 1665, âgé d’environ 60 ans. On de lui : 1’ Larmes funèbres sur la mort de Philippe III, roi catholique, Louvain,1621, in-1°, latin et français, en vers. Colletet, dans son recueil d’épigrammes, en adresse une à Philippe Chifllet, au sujet de cet ouvrage. 2° Le Phenix des princes, oula Vie du pieux Albert mourant, traduit du latin d’Andr¿ Trecêre et d’Eriee Putean (Henri Dupuis). Cette traduction est imprimée dans fourrage intitulé : Pampa funebris Alberii pii, Belgarunt principis, a Jacob. Franquart imaginable expresso, Bruxelles, 1623, in-fol. obl. 3° Histoire du siège de Breda, traduite du latin d’Herman Hugon, en françaie, Anvers, 1651, in-fol. 1° Histoire du prieuré de Notre-Dante de Bellelontaine, au comte de Bourgogne, Auvers, 1651, in-1°. Son ami Henri Dupuis en a donne une traduction latine. 5’ Dëvulion uw Saintes dntee du purgatoire, Anvers, 1633, in-12. 6° Concitii tridentini Canone : et Decreta, cum prœfatione et notie, Anvers, 16-10, in-12 : les notes de Philippe Chifllet sur le concile de Trente sont fort estimées ; il s’en est fait un grand nombre d’éditions. 7° Intitation de Jésus-Christ traduite en 1. ançois, Anvers, 1611, in-8°, fig., traduction qui a eu jusqu’à sept éditions. 9° Thema à Kempie de Imitatione libri 4, ez recension : Ph. Chifiletii, Anvers, 1617 ; 2° edition, 1671, in-12. Chifllet est un des éditeurs les plus estimes de ce livre. 9° Deua : Lettres touchant le véritable auteur de limitation de Jésus-Christ ; elles sont imprimées avec l’avis de Gabriel Naude sur le faetum des bénédictins, Paris, 1651, in-8°. Le P. Niceren, et après lui d’autres biographes, ont attribue à Philippe Chilllet Huis de droit sur la nomination d t’archeu¿cIt¿ de Besançon ; cet ouvrage est de Jules Chifllet, son neveu, comme nous le disons a son article. Foppens, qui a copie Niceron dans sa Bibtiotlacca Belgica, ajoute a cette faute celle de ne pas dire dans quelle langue est écrit cet ouvrage, dont il donne le titre en latin. W-s.

CHIFFLET (Laurent), jésuite, troisième frère de.lean-Jacques, naquit à Besançon, en 1508. Il se

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trouvait à Dole pendant le siège de cette ville par le prince de Condé, en 1656. Son : ele et sa piété ingénieuse ne contribueront pas peu à soutenir le courage des habitants. Boyvin, qui a écrit l’histoire de ce siège, lui donne les plus grands éloges. Le P. Cltiftlet a composé un grand nombre d’ouvrages ascétiques, en français et en latin, souvent réimprimes dans le 17e siècle, et même, pour la plupart, traduits en espagnol et en italien, mais oubliés aujourd’hui. Il avait fait une étude particulière de la langue française, et il en a compose une grammaire, attribuée par erreur à son frère Pierre-François. Elle fut imprimée, pour la première fois, par les soins de quelques-uns de ses confrères. sous le titre d’E’uai d’unc parfaite grammaire de la langue française, à Anvers, en 1659, in-8°. Allemand, dans ses Observations sur la langue française, dit que cette grammaire est au rang des bonnes. L’abbé Desfontaines dit, au contraire, qu’elle est excessivement mauvaise, ce qui est trop sévère ; car elle a été utile dans un temps où il n’en existait pas de bonnes, et, si elle a été abandonnée depuis, c’est que nous en avons de meilleures. Laurent Chilllet a eu part à la révision du Dictionnaire de Calepin, en huit langues, dont il y a en plusieurs éditions en 2 vol. in-fol., mais qui n’est plus d’aucun usage. Il mourut dans le couvent de son ordre, à Anvers, le 9 juillet 1658. W-s.


CHIFFLET (Jules), fils ainé de.lean-Jacques, ne à Besançon, vers 1610, fut envoyé au collège de Louvain, où il eut pour maître Henri Dupuis. De retour en Franche-Comte, il se lit recevoir docteur en droit à l’université de Dôle, et quelque temps après il obtint un canonicat a la cathédrale de Besançon. Philippe IV le nomma, en 1618, chancelier de l’ordre de la Toison d’or, et, en récompense du zèle qu’il avait montré dans cette place, il lui donna l’abbaye de Baleme, après la mort de son oncle Philippe. Jules Chiftlet fut nommé, en 1658, conseiller-clerc au parlement de Dôle, et mourut en cette ville, le 8 juillet 1676, âgé de 66 ans. On lui doit : 1° Histoire du bon chevalier Jacques de Lalain, Bru xelles, 1651, in-1°. L’auteur de cette histoire est George Chatelain. Jules Chiftlet la lit imprimer sur un manuscrit qui se trouvait dans la bibliothèque de son père, et l’enrichit d’une préface qui contient des particularités curieuses sur Chatelain. 2’ Voyage de don Ferdinand, cardinal infant, depuis Madrid à Brmrelles, traduit en français, de Fcspagnol de don Diego Haedo y Gallart, Anvers, 1655, in-1°. 3° Audomaruni obsessum et tiberatum, Anvers, 1610, in-12. C’est une relation du siège de St-Omer par les Français, en 1658. 1° Cruz Andreana uictria :, seu de cruce Burgundica, cœtitue in Ariensi obsidione visa, Anvers, 1612, in-12. Chilllet assure, dans cet ouvrage, qu’en 1611, pendant le siège d’Air, on vit dans le ciel une croix de St-André (c’était celle que les ducs de Bourgogne et de Flandre portaient dans leurs armes), placée au-dessus d’unc croix française, et que ce miraele’releva le courage des assiegés, qui repoussèrent l’ennemi. 5° Traité de la maison de Bye (1611). in-fel. 6" trs Marques d’I¢on-