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hular et Peyron : M. T. Cic. Orationum pro Fonteio, et pro C. Rabirio Fragmenta, etc., edita a B. G. Niebuhrio, Rome, 1820, 1 vol. in-8 ; et : M. T. Cic. orationum pro Scauro, pro Tullio, et in Claudium Fragmenta inedita ; Orationem pro Milone a lacunis vestitutam edidit. Am. Peyron, Stuttgard, 1824, 1 vol. in-4o.

Différents choix des oraisons de Cicéron ont été faits et imprimés. Le plus connu est celui donné par Ch. Lebeau, avec des notes, sous le titre de : Ciceronis Orationes quae in Universitate Parisiensi vulgo explicentur, Paris, 1748, 3 vol. in-12, souvent réimprimés. On a encore Orationes selectae, avec une analyse et un commentaire, Vienne, 1824, 6 vol. in-8o. La plupart des discours ont aussi été publiés séparément avec des notes.

Les lettres de Cicéron sont :

[1e] Epistolae ad diversos, appelées aussi Epistolae familiares. Elles sont divisées en 16 livres, qui contiennent les lettres de Cicéron et les réponses qu’on lui faisait. Le 8e est entièrement composé des lettres de M. Coelius Rufus. Ce fut Pétrarque qui trouva a Verceil ou à Vérone le manuscrit des lettres familières. On conserve à Florence, dans la bibliothèque Lanrentienne, le manuscrit original et la copie de la main de Pétrarque. Elles virent le jour, pour la première fois, à Rome, chez Sweynheim et Pannartz, 1467, gr. in-fol. ; et c’est aussi le premier livre que ces typographes imprimèrent à Rome ; ils le réimprimèrent en 1469, même format ; l’édition de Venise, 1469, in-fol., est la première production typographique de Jean de Spire, qui, le premier, porta l’imprimerie à Venise. Le même imprimeur en donna une autre la même année. Il y eut beaucoup de réimpressions dans le 15e siècle, mais ce ne fut qu’au 16e qu’on eut de bonnes éditions de ces lettres. Dès 1502, Alde les imprima in-8o. Ce volume est le premier ouvrage de Cicéron sorti des presses des Alde, qui reproduisirent ces Epitres familières en 1512, 1522, et dix autres fois ; et avec les notes de Paul Manuce, 1571, et cinq autres fois ; mais c’est à Pierre Vettori (Victorius) surtout que l’on doit la correction de ces lettres. Ses notes furent imprimées séparément à Lyon, 1540. Les lettres furent réimprimées avec les notes de S. Corrado, de B. Rutilius, de Ph. Melenchthon, de P. Vettori, etc., Bâle, 1540, in-8o ; avec les scolies de Melanchthon, de Camerarius, de Longueil, Francfort, 1570, in 8° ; avec les commentaires de J. Badius Ascensius, les notes de J.-B. Egnatius, de Fr. Robortel, de L.-J. Scoppa et autres, les arguments de C. Hegendorph, et les lemmes de G. Longueil, Venise, 1554 in-fol. ; Paris, 1556, in-fol., Venise, 1565, 1586 in-fol. L’édition d’Anvers, 1568, est due à G. Canter ; l’édition de Henri Estienne, 1577, in-8o, est enrichie des notes de Paul Manuce, de Lambin, de J. Ragazoni (nom sous lequel est caché Charles Sigonius), arec quelques remarques de Canter ; celle d’Elzevir, 1642, in-16, ne contient pas de notes. L’édition ad usum Delphini, Paris, 1685, in-4o, est l’ouvrage de Ph. Quartier ; elle est peu estimée ; mais on fait beaucoup de cas de l’édition donnée par Graevius, avec les notes entières de P. Vettori, de Manace,

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de Sigonius, de D. Lambin, de F. Orsini, et un choix des remarques de Gronovius, de B. Rutilius, de J. Gerhard et autres, avec des notes inédites de Muret et de H. de Valois, Amsterdam, 1677, 2 vol. in-8o, répétée en 1693. L’édition de 1748, Leipsick, in-8o, est bonne. Une édition en 2 vol. in-8o parut à Cambridge, en 1749, par les soins de J. Ross. J.-Ch.-F. Wetzel donna la sienne à Liegniz, 1794, in-8o ; l’année suivante, parut à Leipsick celle de T.-F. Bénédict, 2 vol. in-8o. L’excellente et magnifique édition de J.-A. Martini-Laguna a paru à Leipsick, 1804, in-8o.

2e Epistolae ad Pomponium Atticum, divisées aussi en 16 livres ; elles comprennent les lettres écrites par Cicéron à Atticus, depuis son consulat jusqu’à la fin de ses jours. Ce fut encore Pétrarque qui trouva ces lettres ; le manuscrit sur lequel il le copia est perdu ; mais la copie faite par Pétrarque est dans la bibliothèque Laurentienne. Les Lettres à Atticus furent imprimées avec celles à Brutus et à Quintus, à Rome, en 1470, chez Sweynheim et Pannartz, in-fol. ; et à Venise, chez N. Jenson, la même année, et dans le même format ; la 1ère édition aldine est de 1513. in-8o ; la 2e, de 1521 ; ce sont les seules bonnes qu’on eût alors ; mais elles furent améliorées depuis par les travaux de P. Vettori, de P. Manuce, du Corrado, de Lambin et autres, deus les éditions de Venise, 1533 et 1540. Dans celle qu’il donna des Lettres à Atticus seulement, 1648, 2 vol. in-8o, Graevius inséra, suivant sa coutume, toutes les notes des plus célèbres commentateurs, et les meilleures des autres. J. Tunstall éclaircit encore plusieurs endroits de ces lettres sans sa Lettre à Middleton, Cambridge, 1741, in 8°.

3e Epistolarum ad Quintum fratrem libri tres. Cicéron y donne à son frère des conseils et des règles pour se conduire dans son gouvernement. La plus importante de ces lettres est la première du livre 1er, et elle a servi sans contredit de modèle au traité de St. Bernard, de la Considération. (Voy. BERNARD.) Les Lettres à Quintus ont été très-souvent réimprimées avec celles à Atticus et celles à Brutus.

4e Epistolarum ad M. Brutum liber ; il y a 25 lettres, mais il y en a 7 dont on conteste l’authenticité. Les lettres à Quintus et à Brutus ont éte reimpriméee séparément cum notis variorum, La Haye, 1725, in-8o. Il existe plusieurs éditions des Lettres complètes (quotquot supersunt), avec notes, Berlin, 1747, et Leipsick, 1790-97, in-12, Halle, 189-12, 6 vol. in-8o ; Vienne, 1813-14, 4 vol. in-8o.

Les ouvrages philosophiques de Cicéron sont :

1e Academica Quaestiones, appelées aussi Libri academici. Cicéron avait d’abord composé 2 livres, qu’il avait intitulés : Catullus et Lucullus. Dans la suite, il traita ce mène sujet en 4 livres, qu’il adressa à Varron. De son premier travail, il ne nous reste que le 2e livre ; des 4 adressés à Varron, il ne nous est parvenu que le 1er. L’édition princeps des Académiques est de Rome, Sweynheim et Pannartz, 1471, in-fol., dans lequel on trouve aussi d’autres ouvrages philosophiques de Cicéron. Celles de Cambridge, 1725 et 1738, in-8o, renferment des commentaires et des notes dites variorum.