Page:Michaud - Poujoulat - Correspondance d’Orient, 1830-1831, tome 2.djvu/135

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sa forme ni dans les matériaux qui ont servi a sa construction. Je n’ai jamais vu dans une église grecque ni colonnes ni marbres appartenant à un temple ancien. On a souvent reproché aux Grecs d’avoir détruit les monumens de l’antiquité, mais on ne les accusera pas du moins d’avoir brisé les autels des faux dieux pour décorer les sanctuaires de la Panagia.

Pendant que nous étions dans l’église grecque, l’archevêque, de Cisyque, qui demeure tout près de là, nous a fait prier, par un papa, de venir nous reposer chez lui. Nous nous sommes rendus à son invitation. Le prélat grec est beaucoup mieux logé que le cadi ; il nous a reçus dans une grande salle ; il était assis sur un divan entouré de plusieurs papas qui restaient debout dans une attitude respectueuse. Après le cérémonial d’usage, la conversation s’est portée sur les ruines de Cisyque. L’archevêque nous a dit d’abord qu’il s’occupait d’une histoire de son diocèse, mais qu’il n’avait pu savoir, après beaucoup de recherches, à quelle époque Cisyque avait cessé d’être habité. Le dernier géographe grec qui avait parlé de ce pays, ne lui donnait sur cette question aucune lumière satisfaisante.

Sa sainteté a voulu nous montrer la géographie de Mélétius : elle a chargé un papa d’aller prendre l’ouvrage dans sa bibliothèque ; malheureusement pour lui, le papa s’est trompe de volume ; le prélat