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Page:Michel - Légendes et chants de gestes canaques, 1885.djvu/57

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Des squelettes extérieurs, fermés comme des cuirasses, ayant au cou des dépressions qu’on dirait faites par le pouce d’un modeleur, sont épars sur les fucus ; le corps, le cou, tout tient ensemble, il n’y a que deux trous pour les yeux, ils sont un peu plus longs qu’une main ordinaire et à peu près de le même largeur.

Sur les squelettes très-anciens et d’un blanc un peu nacré, sont des rarheaux pareils à ceux qu’on voit sur les vitres par la gelée. Eh bien oui, j’aime ce désert, et les cyclones, et la neige grise des sauterelles, la nature sauvage, les tribus sauvages.

Nous vivonsla légende, la vieille légende terrible des misères et de l’ombre, et tout là bas à l’horizon, c’est l’aurore d’une ère nouvelle.

Les graminées, armées de barbes d’un