Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/130

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ment, et déclare qu’au besoin elle y résistera par les armes.

 » Le Comité central de la garde nationale. »

Ce manifeste fut affiché le lendemain 28 ainsi que le suivant.

« Les révolutionnaires ne voulant pas faire inutilement égorger une partie de la population,

» Le sentiment de la population paraît de ne pas s’opposer à l’entrée des Prussiens dans Paris. Le comité central qui avait émis une opinion contraire déclare qu’il se rallie à la proposition suivante :

» Il sera établi autour des quartiers que doit occuper l’ennemi, une série de barricades destinées à isoler complètement cette partie de la ville.

» Les habitants de la région circonscrite dans ses limites devront l’évacuer immédiatement.

» La garde nationale, de concert avec l’armée formée en cordons tout autour, veillera à ce que l’ennemi ainsi isolé sur un sol qui ne sera plus notre ville, ne puisse en aucune façon communiquer avec les parties retranchées de Paris.

» Le comité central engage la garde nationale à prêter son concours à l’exécution des mesures nécessaires à ce but, et à éviter toute agression qui serait le renversement immédiat de la République.

 » Le Comité central de la garde nationale.

» Alavoine, Rouit, Frontier, Boursier, David Boison, Baroud, Gritz, Tessier, Ramel, Badois, Arnold, Piconel, Audoynard, Masson, Weber, Lagarde, Laroque, Bergeret, Pouchain, Lavalette, Fleury, Maljournal, Chonteau, Cadaze, Castroni, Dutil, Matté, Ostyn. »

L’armée se retira sur la rive gauche, la garde nationale seule, sans trouble, sans provocation, sans faiblesse, exécuta son programme.