Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/250

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formellement invité à différer mon départ de deux jours : c’est que tout n’est pas fini, et je vais me remettre en campagne. Puissé-je réussir encore une fois, vous ne pouvez douter ni de mon désir, ni de mon zèle.

» Permettez-moi d’ajouter qu’outre les intérêts si graves qui sont en jeu et qui me touchent de si près, je serais heureux de vous prouver autrement que par des paroles, la reconnaissance que m’ont inspiré vos procédés et vos sentiments. Quoi qu’il arrive et quel que soit le résultat de mon voyage, je garderai, croyez-le bien, le meilleur souvenir de notre rencontre.

» Veuillez à l’occasion me rappeler au bon souvenir de l’ami qui vous accompagnait et agréez, Monsieur, la nouvelle assurance de mon estime et de mon dévouement.

 » E. F. Lagarde. »

« Devant cette première reculade, l’archevêque douta plus que Flotte, qu’ils étaient terriblement honnêtes, et naïfs les hommes de 71.

» Il reviendra, disait-il encore. L’archevêque laissa voir quelque émotion, il connaissait mieux Thiers et Lagarde.

» Quelques jours après, Flotte lui demanda une lettre qu’il voulait porter lui-même ; mais après les premiers faits, on commençait à se défier ; une personne sûre partit à la place de Flotte, qui comme ami de Blanqui pouvait être conservé. »

Voici cette lettre :

« L’archevêque de Paris à M. Lagarde, son grand vicaire.

» M. Flotte inquiet du retard que parait éprouver le retour de M. Lagarde, et voulant dégager vis-à-vis de la Commune, la parole qu’il avait donnée, part pour