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J’aimerai toujours le temps des cerises
C’est de ce temps-là, que je garde au cœur,
Une plaie ouverte.
Et dame fortune en m’étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J’aimerai toujours le temps des cerises,
Et le souvenir que je garde au cœur.

J. Clément.

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La Commune était morte, ensevelissant avec elle des milliers de héros inconnus.

Ce dernier coup de canon a double charge énorme et lourd ! Nous sentions bien que c’était la fin, mais tenaces comme on l’est dans la défaite, nous n’en convenions pas.

Comme je prétendais en avoir entendu d’autres, un officier qui était là, pâlit de fureur, ou peut-être de crainte, que ce ne fut la vérité.

Ce même dimanche 28 mai, le maréchal Mac-Mahon fit afficher dans Paris désert.

« Habitants de Paris,

» L’armée de la France est venue vous sauver ! Paris est délivré, nos soldats ont enlevé en quatre heures les dernières positions occupées par les insurgés : Aujourd’hui la lutte est terminée, l’ordre, le travail, la sécurité vont renaître.

 » Le maréchal de France commandant en chef
 » Mac-Mahon, duc de Magenta. »

Ce dimanche-là, du côté de la rue de Lafayette fut arrêté Varlin : on lui lia les mains et son nom ayant attiré l’attention, il se trouva bientôt entouré par la foule étrange des mauvais jours.

On le mit au milieu d’un piquet de soldats pour le conduire à la butte qui était l’abattoir.

La foule grossissait, non pas celle que nous connais-