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Fontaine, directeur des domaines sous la Commune, d’une honnêteté absolue eut vingt ans de travaux forcés pour des bibelots perdus dans l’incendie des Tuileries : l’argenterie et les censés objets d’art de la maison Thiers furent retrouvés au garde-meuble et dans les musées, ils avaient été surfaits et n’avaient comme art nulle valeur.

La dernière exécution à Satory eut lieu le 22 janvier 1873. Philippe, membre de la Commune, Benot et Decamps pour avoir participé à la défense de Paris par l’incendie des Tuileries.

Ils tombèrent en criant : Vive la révolution sociale, vive la Commune !

En septembre avaient été fusillés pour faits semblables, Lolive, Demvelle et Deschamps : À bas les lâches ! crièrent-ils en tombant, vive la république universelle !

Comme elle paraissait belle debout au poteau où l’on mourait pour elle.

Satory pendant ces deux ans but du sang pour que la terre en fût arrosée.

La Commune était morte, mais la révolution vivait. Cette incessante éclosion de tous les progrès dans lesquels à chaque époque a évolué l’humanité, compose d’âge en âge une forme nouvelle.

Le 4 décembre, Lisbonne se soutenant à peine sur les béquilles, qu’au bagne il traîna dix ans, comparut devant le conseil de guerre, qui le condamna à mort ; la peine fut commuée en une mort plus lente, les travaux forcés à perpétuité dont il sortit pourtant.

Puis Heurtebise, secrétaire du Comité de salut public.

Tous ceux qui avaient écrit contre Versailles furent recherchés.

Lepelletier, Peyrouton, eurent des années de prison.

Si nous eussions voulu, nos jugements eussent pu