Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/402

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qui restent à ce livre les événements accomplis depuis le retour. Un volume ne serait pas trop : il suivra, si les événements permettent de s’attarder à regarder en arrière ce passé qui aujourd’hui vieillit si vite.

Minute par minute, le vieux monde s’enlise davantage, l’éclosion de l’ère nouvelle est imminente et fatale, rien ne peut l’empêcher, rien que la mort.

Seul un cataclysme universel empêcherait l’éocène qui se prépare.

Les groupes humains en sont arrivés à l’humanité consciente et libre : c’est l’aboutissement.

Les juges vendus peuvent recommencer les procès de malfaiteurs pour les plus honnêtes, faire asseoir des innocents au prétoire, en laissant les vrais coupables comblés de ce qu’on appelle les honneurs, les dirigeants peuvent appeler à leur aide tous les inconscients esclaves, rien, rien n’y fera, il faut que le jour se lève ! il se lèvera.

C’est parce que c’est la fin que les choses deviennent pires, elles ont tellement empiré depuis la loi du 29 juillet 1881, dite loi scélérate, qu’on n’osa pas alors l’appliquer et qu’elle l’est aujourd’hui.

Dans le Courrier de Londres et de l’Europe du 13 janvier 1894, je trouve le rapport sur les dites lois scélérates, que je crois intéressant de reproduire ici, peu de personnes en ayant pris connaissance complète, (pour la raison qu’on ne les croyait pas applicables).