Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/407

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gouvernement véritable et que le gouvernement ne peut exercer une action féconde que si tous les services publics sont unis entre eux par une étroite solidarité.

Je ne doute pas que l’accord ne soit facile entre des magistrats et des fonctionnaires, les uns et les autres dévoués à leurs devoirs et conscients de leur responsabilité.

Dans le cas d’urgence, ou quand les infractions seront évidentes, vous n’hésiterez pas à prendre l’initiative des poursuites, sauf à m’en référer chaque fois que l’affaire vous paraîtra l’exiger. Dans la plupart des cas, une prompte répression est seule véritablement utile. Vous veillerez en conséquence, à ce que les poursuites soient toujours conduites avec la plus grande célérité, et vous provoquerez des sessions extraordinaires d’assises toutes les fois que cela vous paraîtra nécessaire.

Le gouvernement espère que l’application énergique et persistante des lois nouvelles suffira pour mettre un terme à une propagande criminelle. Le pays attend de nous une protection efficace. Notre devoir est de la lui donner par tous les moyens que les lois mettent à notre disposition.

Recevez, monsieur le procureur général, l’assurance de ma considération très distinguée.

Le garde des sceaux,
Ministre de la justice.
Antonin Dubost.

Ce qu’on n’osait pas en 74, on l’ose aujourd’hui et comme aux plus beaux jours de Versailles un article de journal peut être la déportation ou la mort, — la condamnation d’Etievent en fut une preuve cette semaine et si l’honneur des nations voisines ne leur défendait l’extradition pour semblable sujet, il irait remplacer Cyvoct au bagne où mourut Maroteau.