Page:Michel Martin - Livre Henoch ethiopien, Letouzey, 1906.djvu/211

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mais ce lieu était désert et terrible. 13. Là je vis sept étoiles, semblables à de grandes montagnes, qui brûlaient, et comme j’interrogeais à leur sujet, 14. l’ange me dit : « Ce lieu est la fin du ciel et de la terre ; c*est la prison des étoiles et des puissances du ciel. 15. Les étoiles qui roulent sur le feu sont celles qui ont transgressé le commandement du Seigneur dès leur lever, — car elles ne sont pas venues en leur temps. 16. Et il s’est irrité contre elles, et il les a enchaînées jusqu’au temps de la consommation de leur péché, dans l’année du mystère. »

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T ajoute en glose après « brûlaient » : « les anges qui étaient 

tombés. »

« Et comme j’interrogeais à leur sujet, » d’après le grec : itept 

(tfv iniv6avo{jLév(«> (xoi. — Le texte éthiopien est ici complètement altéré ; il demanderait à être traduit littéralement : « et comme un esprit m’interrogeait. »

Q et le 2«» groupe : « des étoiles du ciel. » 

A Après c( leur lever », [car un lieu en dehors du ciel est vide] : interpolation dans le grec. b Le grec a : « dix mille ans, » au lieu de « Tannée du mys- tère » : le traducteur éthiopien a confondu (xup^cov et fjuxmjp/ou. La leçon du grec est donc probablement la meilleure. -16. Les étoiles sont personnifiées comme dans Fanimisme babylonien, qui attribuait un esprit à chacun des astres et finissait par le confondre avec lui. Cf. Apocalypse, ix, ^, 2. . C’est à ce passage d’Hénoch que semble faire allusion Tépître de S. Jude , 43 : « astres errants, auxquels d’épaisses ténèbres sont réservées pour l’éternité. » . Cf. Apocalypse, xx, 2 et 3 : « Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il l’enchaîna pour mille ans, et il le jeta dans l’abime qu’il ferma à clef et scella sur lui , afin qu’il ne séduisit plus les nations jusqu’à ce que les mille ans fussent écoulés. » — Ici le châtiment des étoiles dure plus longtemps. Voir xxt, 6.