Page:Michel Martin - Livre Henoch ethiopien, Letouzey, 1906.djvu/411

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vos petits se dresseront et s’élèveront comme les aigles, votre nid sera plus élevé que (celui du) vautour ; comme l’écureuil, vous monterez et vous pénétrerez pour toujours dans les cavernes de la terre et dans les anfractuosités des rochers, loin de la face des méchants, qui gémiront et pleureront sur vous comme des sirènes. 3. Ne craignez donc pas, vous qui souffrez, car il y aura un remède pour vous, une claire lumière luira pour vous, et du ciel vous entendrez la voix du repos.

4. Malheur à vous, pécheurs, parce que votre richesse vous donne l’apparence des justes, mais votre cœur vous convainc que vous êtes pécheurs, et cette parole témoignera contre vous, pour rappeler les iniquités. 5. Malheur à vous qui dévorez la fleur du froment et (qui) buvez la force du principe de la source, et (qui) dans votre force foulez aux pieds les humbles. 6. Malheur à vous, qui

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Q : « les vôtres. » 
G : « et ils mordront devant eux et il pleurera. » — Y : « et 

qu’ils mordent. » — M, Q : « il gémira et il pleurera. »

u Des sirènes » manque dans U. 

^ Q ajoute : « et vous ne Têtes pas. » pécheurs devant la face de Jéhovah. Notre auteur leur a donc donné un sens tout opposé à celui du prophète, en les appliquant aux justes mis à Tabri des poursuites des méchants. — Comme des sirènes. Le mot éthiopien tsédanât, que nous avons rendu par « sirènes » , est employé dans la Bible éthiopienne pour rendre différents mots hébreux que les Septante , au moins en deux passages , ont traduits par (reipîjve; : Isaïe , xiii , 21 , et Jcrémie , xxvii , 39 [numération des LXX). . Cette parole, la parole de votre cœur qui vous convainc de péché; on pourrait traduire aussi nagar, « cette chose, » votre hypo- crisie. . Cf. Deutér. , xxxii, 14; Ps. lxxxi, 17; gxlvii, 44. La force du principe de la source, c’est-à-dire la meilleure des eaux de source. . Qui buvez de Veau en tout temps,- on qui avez tout à souhait. Avoir toujours de Feau fraîche à sa disposition est l’expression con- crète du bonheur en Orient : les Assyriens souhaitaient aux ombres