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HISTOIRE DE FRANCE.

Cadix, il y avait des offrandes que César fit respecter après la défaite des fils de Pompée (Dio, c. xliii, xxxix) ; mais le culte de ce temple était encore phénicien, même au temps d’Appien, VI, II, 35. — Justin, XLIV, 3 : « La terre est si riche chez les Galliciens, que la charrue y soulève souvent de l’or ; ils ont une montagne sacrée qu’il est défendu de violer par le fer ; mais si la foudre y tombe, on peut y recueillir l’or qu’elle a pu découvrir, comme un présent des dieux. » Voilà bien l’or propriété des dieux.

Page 123. — Pour les noms de lieux, point de traces des Ibères dans la Gaule non aquitanique, ni dans la Bretagne [cependant voyez plus haut], quoique Tacite (Agric., II) croie les reconnaître dans le teint des Silures, dans leurs cheveux frisés et leur position géographique. (Mannert croit les trouver en Calédonie.) Il faut attendre qu’on ait comparé le basque avec les langues celtiques. Espérons, ajoute M. de Humboldt, qu’Ahlwardt nous fera connaître ses travaux…

Page 126. — Les anciennes langues celtiques ne peuvent avoir différé du breton et gallois actuel ; la preuve en est dans les noms de lieux et de personnes, dans beaucoup d’autres mots, dans l’impossibilité de supposer une troisième langue qui eût entièrement péri…

Page 131. — On peut dire des Ibères ce que dit Mannert des Ligures, avec beaucoup de sagacité, qu’ils ne dérivent pas des Celtes que nous connaissons dans la Gaule, mais que pourtant ils pourraient être une branche sœur d’une tige orientale plus ancienne.

Page 132. — Parenté fort douteuse du basque et des langues américaines.

Nous n’avons pas cru qu’on pût nous blâmer de donner un extrait de cet admirable petit livre, qui n’est pas encore traduit.