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APPENDICE



1 — page 4En latitude, les zones de la France se marquent par leurs produits…

Arthur Young, Voyage agronomique, t. II de la traduction, p. 189 : « La France peut se diviser en trois parties principales, dont la première comprend les vignobles ; la seconde, le maïs ; la troisième, les oliviers. Ces plants forment les trois districts : 1o du Nord, où il n’y a pas de vignobles ; 2o du Centre, où il n’y a pas de maïs ; 3o du Midi, où l’on trouve les vignes, les oliviers et le maïs. La ligne de démarcation entre les pays vignobles et ceux où l’on ne cultive pas la vigne, est, comme je l’ai moi-même observé, à Coucy, à trois lieues du nord de Soissons ; à Clermont dans le Beauvoisis, à Beaumont dans le Maine, et à Herbignai près Guérande, en Bretagne. » — Cette limitation, peut-être trop rigoureuse, est pourtant généralement exacte.

Le tableau suivant des importations dont le règne végétal s’est enrichi en France, donne une haute idée de la variété infinie de sol et de climat qui caractérise notre patrie :

« Le verger de Charlemagne, à Paris, passait pour unique, parce qu’on y voyait des pommiers, des poiriers, des noisetiers, des sorbiers et des châtaigniers. La pomme de terre, qui nourrit aujourd’hui une si grande partie de la population, ne nous est venue du Pérou qu’à la fin du seizième siècle. Saint Louis nous a apporté la renoncule inodore des plaines de la Syrie. Des ambassadeurs employèrent leur autorité à procurer à la France la renoncule des jardins. C’est à la croisade du trouvère Thibault, comte de Champagne et de Brie, que Provins doit ses jardins de roses. Constan-