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CHAPITRE V

LUTTE DES PRINCIPES DANS L’ASSEMBLÉE ET AUX JACOBINS.

Paris vers la fin de 1790. — Cercle social, Bouche de fer. — Le club de 1789. — Le club des Jacobins. — Robespierre aux Jacobins. — Origine de Robespierre. — Robespierre orphelin à dix ans ; boursier du clergé. — Ses essais littéraires. — Juge criminel à Arras ; sa démission. — Il plaide contre l’évêque. — Robespierre aux États généraux. — Au 5 octobre, il appuie Maillard. — Conspiration pour le rendre ridicule. — Sa solitude et sa pauvreté. — Il rompt avec les Lameth. — Marche incertaine ou rétrograde, de l’Assemblée. — Elle avait restreint le nombre des citoyens actifs. — Conduite double des Lameth et des Jacobins d’alors. — Ils confient leur journal à un orléaniste, novembre. — Probité de Robespierre. — Sa politique. — En 1790, il s’appuie sur les seules grandes associations qui existent alors en France : les Jacobins et les prêtres.


Vers la fin de 1790, il y eut un moment de halte apparente, peu ou point de mouvement. Rien qu’un grand nombre de voitures qui encombraient les barrières, les routes couvertes d’émigrés. En revanche, beaucoup d’étrangers venaient voir le grand spectacle, observer Paris.

Halte inquiète, sans repos. On s’étonnait, on s’effrayait presque de n’avoir pas d’événements. L’ardent Camille se désole de n’avoir rien à conter ; il se marie dans l’entr’acte et notifie cet événement au monde.