Voltaire… Disons mieux, la flamme immortelle du vrai génie de la France… Rire sacré, rire sauveur, qui vainquit la peur et la mort, rompit l’horrible enchantement.
L’apôtre de la Terreur, sous l’amusante figure de Messie des vieilles femmes, ne fut plus terrible à personne. Le terrorisme sentimental, la grimace de Rousseau (dont Rousseau eût eu horreur) ne put plus se soutenir. Le jour où le dictateur apparut comme roi futur des prêtres, la France réveillée le déposa à côté de Louis XVI.
Grande leçon pour les politiques, et qui doit les faire songer ! Qu’ils prennent garde à Voltaire ! Cet homme-là ressuscite quand on y pense le moins. Robespierre s’en est mal trouvé. Chaque fois qu’on s’appuie sur Tartufe ou qu’on veut s’y appuyer, Voltaire est là qui vous regarde…
Plusieurs demandent à quoi sert Voltaire, s’il n’est pas fini depuis longtemps, mort et enterré ? Non ; il vit, pour surveiller les alliances monstrueuses.
Rousseau ne les empêche pas. Tout en renversant les bases du christianisme comme système, il l’adopte comme sentiment. Les faux Rousseau ne manquent jamais de profiter de l’équivoque ; Voltaire, qui vint avant Rousseau, doit encore revenir après, pour que la question ne s’obscurcisse, comme on tâche souvent de le faire.
La France aura toujours deux pôles, Voltaire et Rousseau ; on notera pas plus l’un que l’autre. Que