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M. de La Fayette écrivait en Dauphiné au fugitif Mounier qui lamentait la captivité du roi et poussait à la guerre civile[1] : que le roi n’était point captif, qu’il séjournerait habituellement dans la capitale, mais qu’il allait reprendre ses chasses. Ce n’était pas un mensonge. La Fayette priait effectivement le roi de sortir, de se montrer, de ne point autoriser par une réclusion volontaire le bruit de sa captivité[2].

Nul doute qu’à cette époque Louis XVI n’eût pu, avec facilité, se retirer soit à Rouen, comme le conseilla Mirabeau, soit à Metz, dans l’armée de Bouillé, ce que désirait la reine.

  1. M. de Lally a assuré lui-même que son ami Mounier disait : « Je pense qu’il faut se battre. » (Voir Bailly, III, 223, note.)
  2. Voir Mémoires de La Fayette, II, 418, note.