Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 5.djvu/458

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l’attachaient à la Révolution, d’opérer tout doucement sa transition, et de faire agréer, estimer son repentir. Libre d’abord de Dumouriez, il ne tarda pas à rompre avec Mme de Genlis ; il la sacrifie à sa mère, avec qui il avait hâte de se réconcilier à tout prix. Par elle, il se trouvait encore héritier d’une fortune immense. Elle conservait les biens de son père, le duc de Penthièvre, que la Révolution respecta ; elle en recouvra l’usage dès 1794, la jouissance d’un revenu de plus de quatre millions. Pour les biens du duc d’Orléans, confisqués, mais non vendus, ils attendirent 1814 et le retour de son fils.

Le jeune homme, caché en Suisse dans son profond incognito, n’en reste pas moins le plus riche propriétaire de l’Europe en expectative. Dans le siècle de l’argent, un jour, la liberté usée, et la gloire usée, sur les ruines de toutes choses, la propriété suffira pour donner la royauté.