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Lasource : Qu’on garde pour otages les familles de ceux qui suivent Dumouriez.

Fabre : Envoyons de nouveaux commissaires aux armées. — Le premier nommé fut Carnot.

Danton : La justice accélérée et le pain à bon marché. Que le tribunal révolutionnaire puisse poursuivre sans attendre les décrets de la Convention. Que le pain (aux dépens des riches) soit maintenu à bas prix.

Barère : Une armée à Péronne et une armée à Paris. Pour général en chef, Dampierre ; ministre, Bouchotte. — Ce fut aussi Barère qui, par un discours admirable, prononcé le 7, enleva le centre, effaça les défiances, obtint l’indispensable dictature que demandait le danger.

Les neuf membres furent choisis dans un sens fort remarquable, tous républicains très sûrs, ayant voté la mort du roi. La moitié à peu près était du centre ou de la droite, mais non Girondins, des députés impartiaux qui souvent votaient à gauche : Barère, Jean Debry, Bréard et Treilhard. D’autre part, des Montagnards dont plusieurs votaient quelquefois avec la Gironde : Cambon, Danton, Lacroix, Delmas, Guyton-Morveau.

La Montagne, en minorité dans la Convention, n’avait pas la majorité dans le Comité dictateur, mais elle en avait les grandes forces, les hommes d’initiative, Danton et Cambon. Un comité mené par eux n’eût rien laissé à désirer comme énergie révolutionnaire. Ils contenaient toute la Convention, moins