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II

Landau. — La prison


I

Au moment où il venait de faire merveille à Dunkerque, Hoche avait à peine vingt-six ans.

Jadis, dans un mouvement impétueux, il avait écrit une première lettre à Carnot, qui fut étonné et dit : « Ce sergent ira loin. » La prédiction déjà s’accomplissait.

Baudot et Lacoste, qui avaient pris la direction de l’armée de la Moselle, obtinrent que Pichegru ayant l’armée du Rhin, le commandement de l’armée de la Moselle fût donné à Hoche. Par un ferme bon sens qui touche au génie, ils comprirent qu’il n’y avait à attendre nulle victoire sans unité, que l’unité militaire, c’était celle de l’âme et du corps, du général et du soldat et pour général ils prirent le plus aimé, le plus aimable, le plus riche des dons du ciel, un homme en qui était le charme de la France, l’image de la victoire.