Page:Michelet - Quinet - Des jésuites, 1843.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Occupé jusqu’ici d’expliquer et d’analyser la vie, je devais naturellement mettre en face la fausse vie, qui la contrefait ; je devais placer en regard de l’organisme vivant, le machinisme stérile.

Mais quand même je pourrais expliquer la vie, sans montrer la mort, j’aurais regardé comme un devoir du professeur de morale, de ne point décliner la question qui venait s’imposer à lui.

Nos prédicateurs dans les derniers temps, ont tout remué, questions sociales, politiques, historiques, littéraires, médicales ; l’un parlait sur l’anatomie, un autre sur Waterloo. Puis, le courage venant, ils se sont mis à prêcher, comme au temps de la Ligue, contre telle et telle personne. On a trouvé cela très-bon.

Des personnes, qui s’en souciait ?… Et quant aux questions sociales, on aura jugé sans doute que dans ce temps de sommeil, il n’y avait pas grand danger à les discuter en chaire.

Certes, ce n’est pas nous qui contredirons à cela, nous acceptons ce partage. L’Église s’occupe du monde, elle nous enseigne nos affaires, à la bonne heure ! Nous lui enseignerons Dieu !

      *       *       *       *       *

Que Dieu rentre dans la science. Comment a-t-elle pu s’en passer si longtemps… Revenez chez nous, Sei-